Conseil des Sages (Constitutionnel) rend sa copie ce vendredi 14 avril 2023. Faut-il s’attendre à des surprises ? Pas vraiment
Le verdict du Conseil des 9 Sages
Le Conseil des 9 Sages, selon toute probabilité, va valider, ce vendredi 14 avril 2023, le projet de loi de la réforme des retraites sur l’essentiel, c’est-à-dire le report de l’âge de départ légal à 64 ans. La contestation se focalise justement sur cet âge de 64 ans qui concentre la furie et obnubile tous les leaders syndicaux.
Ce qui signifie, en clair, que la loi va passer. Le Président Macron ayant affirmé que sa devise est « ne jamais rien lâcher », comment s’attendre à autre chose ?
Quelles seront les réactions des syndicats ? Toute la question est là. S’ils continuent, les violences dans le pays vont encore monter de quelques crans. Les forces de l’ordre sont exténuées et le monde entier s’étonne de ce qui se passe dans le pays de la Déclaration des Droits de l’Homme. A chaque fois on frôle la catastrophe. Devant de telles violences, un drame est possible à tout moment.
Une autre demande concernant le RIP (Référendum d’Initiative Partagée) a été déposée auprès du Conseil Constitutionnel, ce qui suppose que le RIP actuellement à l’étude va être invalidé. Ce serait donc un double échec pour l’intersyndicale : pas de RIP et pas de retrait. Une sacrée claque ! La désillusion risque de rallumer un brasier mal éteint.
Admettons que le nouveau RIP soit validé dans quelques jours. Sa mise en œuvre sera un véritable parcours du combattant et s’étalera sur plusieurs mois. De quoi refroidir les ardeurs de la révolte. C’est d’ailleurs le but scélérat de ce RIP dont tout a été étudié pour qu’il n’aboutisse jamais. Vive la démocratie !
Même si le RIP est entériné par le Conseil des 9 Sages, cette décision ne sera pas suspensive et le Président pourra promulguer la loi sur la réforme des retraites très rapidement. Le seul risque pour Emmanuel Macron sera, à vrai dire, celui de la rue.
L’objectif de l’exécutif est de calmer le jeu, de gagner du temps, en attendant que la réaction épidermique contre le report à 64 ans de l’âge légal de départ s’éteigne d’elle-même. Il cherche ainsi à éteindre l’incendie de la révolte progressivement jusqu’à renvoyer tout le monde à la maison. Quitte à allumer un contre-feu pour mieux contrôler la situation en ouvrant grand sa porte aux partenaires sociaux. Mais pour discuter uniquement travail et inflation. Car le dossier des retraites, pour Emmanuel Macron, est déjà derrière nous.
Touhami – INFOSPLUS