La liberté d’expression fascine mais elle se fond aisément dans toute conception qu’on lui prête
Je vous conseille cet article paru dans Algérie Patriotique, auquel je donne mon propre avis.
« Ah non, on ne va pas partir là-dessus, on va en rester là, je suis désolé, Mon général, on ne peut pas laisser dire ça sur antenne, je suis désolé, je suis désolé, non, non, on arrête là, on coupe, s’il vous plaît, on arrête le général, voilà, merci, on ne peut pas continuer là-dessus, c’est surréaliste ! » apostrophe Jean-Marc Morandini, qui stoppe net l’entretien avec le général à la retraite Dominique Delawarde sur le plateau de CNews. Et la machine judiciaire et médiatique de s’abattre sur l’officier de l’armée française : une enquête est immédiatement ouverte à son encontre pour « propos antisémites ». Source Algérie Patriotique
Quelle est donc cette « communauté » supposément incriminée par le général français à la retraite Dominique Delawarde mais sans que ce dernier ne l’ait clairement désignée ? Nous aurions bien voulu le savoir, non ? Cela aurait levé tout doute. Car dans les faits, cette « communauté » n’a pas été citée. Au sens du droit il n’y a donc, à mon humble avis, aucune preuve d’antisémitisme. Le général évoquait peut-être la mainmise des puissants milliardaires sur les médias français.
La liberté d’expression, en France, est à géométrie variable. Ce n’est pas un scoop. En pure doctrine, on fait croire aux citoyens qu’ils peuvent s’exprimer librement. En réalité, comme sur une carte routière et autoroutière, il existe d’innombrables sens uniques et surtout des sens interdits. Prenons un exemple précis.
Le raciste, xénophobe et islamophobe — condamné plusieurs fois par la justice française pour incitation à la haine et à la violence religieuses — Éric Zemmour (marionnette de la chaîne CNEWS et pantin des tenants de l’idéologie séparatiste et du « Grand remplacement » en France) tape à volonté et à longueur de journée sur l’islam, les musulmans, les Arabes, bref, sur tout ce qui touche de près ou de loin à ce que l’on appelle le monde « arabo-musulman ».
Pourtant, cet homme n’est sanctionné que pour un milliardième de ce qu’il mériterait pour ses propos indignes et incitant carrément les Français à prendre les armes et à organiser une guerre civile en France. Il devrait être traîné devant les tribunaux après chacune de ses interventions journalières dans le média français appartenant à monsieur Bolloré, qu’on ne présente plus, je veux bien sûr parler de CNEWS.
Pourquoi dis-je que la liberté d’expression n’est qu’une façade, une coquille vide ? L’humoriste Dieudonné a été, à l’inverse, condamné à perpétuité par tous les médias français et exclu de tout débat politique public parce qu’il a présenté un sketch, tout le monde s’en souvient, mettant en scène un colon juif.
A noter que depuis ce fameux sketch, la situation s’est davantage dégradée puisque nous n’en sommes plus à une colonisation mais à une politique d’apartheid (dénoncée par l’association Human Rights Watch). Dieudonné sera alors interdit de télé et de radio, la décision ayant été prise de concert par tous les médias. Ce qui d’ailleurs aura pour effet de radicaliser un peu plus le comique français. N’était-ce pas, finalement, le but recherché ?
Question : pourquoi ces deux personnages sont traités différemment ? Tout simple. Il n’y a pas besoin d’écrire une thèse là-dessus :
Éric Zemmour s’attaque et cible les personnes infréquentables et désignées en boucs émissaires du XXIe siècle par le système médiatico-politique. Son accréditation est totale et validée par les puissants lobbies.
Quant à Dieudonné, il s’est attaqué au sacré, aux sacrilèges autrefois qualifiés d’hérésie. Le système actuel, soumis, encense ces nouvelles dissidences. La loi du plus fort ne s’exerce plus sur un ring, un champ de bataille, elle se diffuse sur écrans géants à coups de propagandes démagogiques et surréalistes.
Moralité, le système actuel, notamment médiatique, décide par l’intermédiaire de ses agents de ce qui peut être disserté, discuté, interprété, et de ce qui ne peut l’être sous aucun prétexte.
La liberté d’expression est une pure théorie, un mirage, une illusion, un effet d’optique imaginaire, une structuration, la propagande même d’une idée simple et plaisante faisant croire que l’on pourrait penser et s’exprimer sans aucun contrôle.
Ainsi, la liberté n’est qu’un vain mot, une oasis sans eau, ni dattiers, ni palmiers-dattiers. Un désert aride et sableux. Penser, c’est être libre ; or, la liberté de penser n’est pas libre, parce que l’on ne peut plus dire ce que l’on pense, au risque de se heurter aux faiseurs de libertés aseptisées et sous cellophane.
En réalité, il faut hurler ce que les loups veulent entendre et prendre la direction des meutes lâchées par ceux-là mêmes qui décident à l’avance des voies à emprunter. Sinon, gare à la censure, voire aux excommunions.
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