La violence des jeunes est un phénomène lié à notre société et son environnement.
La violence des jeune dans notre société n’est pas un phénomène nouveau. Par contre, ce qui est inquiétant c’est qu’elle prend de l’ampleur à chaque jour qui passe. Cette violence juvénile n’est pas anodine.
Rappelons que l’ « Education Nationale » n’a pas pour vocation d’éduquer les enfants. Elle accueille ces derniers avec pour objectif de leur transmettre le savoir et la connaissance. L’école est exclusivement un sanctuaire où l’on apprend et étudie. Rien d’autre. En revanche, il incombe aux parents de donner une éducation convenable à leurs enfants.
Mais lorsque toute jeunesse suit et adule des rappeurs, tels Booba et Kaaris, qui se battent comme des chiffonniers dans un aéroport (Orly), qui s’affrontent à travers les réseaux sociaux, que voulez-vous que ces jeunes retiennent de leurs « héros » ? Lorsque ces jeunes écoutent également à longueur de journée des textes de rap ultra-violents, ils finissent par haïr la société et tous ses symboles représentatifs d’une autorité.
Lorsque ces jeunes passent des heures devant des jeux hyper-violents, qu’ils regardent à la télévision, voire au cinéma, des scènes également d’une violence inouïe — faisant normalement l’objet de signalétique préventive — comment voulez-vous qu’ils ne succombent pas à toutes ces agressivités omniprésentes ? La violence des jeunes ne naît pas par hasard, elle est un pur fruit de notre société.
Des parents dépassés et des autorités débordées
Face à cette violence des jeunes, les parents ont évidemment leur part de responsabilité. C’est indéniable. Mais ils ont des circonstances atténuantes. Peut-on, en effet, les blâmer lorsque ceux-ci sont dépassés par cette violence produite en masse par la société et que leurs enfants finissent par absorber et intégrer en eux ? Les familles monoparentales et recomposées — faits de société dus à une évolution — ne sont pas, non plus, des situations idéales à dispenser une éducation suivie et contrôlée. La précarité dans laquelle se trouvent certaines familles sont évidemment des facteurs aggravants. Beaucoup de familles se trouvent ainsi dans la détresse et ont plus besoin d’aide que de réprobations et de condamnations.
Les pouvoirs publics sont également débordés. Il faut évidemment lutter contre la maltraitance et protéger les enfants. Mais l’autorité parentale doit rester un facteur essentiel dans l’éducation d’un enfant. Celle-ci doit faire l’objet d’information et de prévention. L’Etat fait-il son travail à ce sujet ? Enfin, l’école est de plus en plus confrontée à cette violence juvénile. Les enseignants sont-ils suffisamment formés et préparés à cette situation alarmante et inquiétante ?
S’il existe évidemment des facteurs sociaux pouvant expliquer la violence des jeunes, il faut, en toute objectivité, écarter le fait que ceux-ci seraient les uniques explications. S’ils sont, cependant, confrontées à des injustices et des discriminations — qui doivent être combattues —, les enfants issus de l’immigration ne sont plus exposés à ces iniquités et inégalités comme leurs parents ont pu l’être. Notre société a fort heureusement évolué.
On pourra toujours injecter des centaines de millions d’euros dans l’Education Nationale, si l’on ne garantit pas les mêmes droits et les mêmes chances à tous les enfants, nous aurons cette injustice persistante qui sera à l’origine de révoltes, de frustrations, et donc d’une certaine violence viscérale en chacun de nous.
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