Photographie de Carine Schmitt / Hans Lucas. (Photo by Carine Schmitt / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)
Le vendredi 14 avril 2023 sera une journée décisive pour la suite du feuilleton de la réforme des retraites
Le vendredi 14 avril est une journée cruciale et sous haute tension
Le Conseil Constitutionnel doit, ce vendredi 14 avril 2023, rendre sa copie concernant la réforme des retraites qui n’a pas été votée à l’Assemblée, faute de majorité, mais adoptée par l’article 49 alinéa 3 de la Constitution.
A ce sujet, heureusement que ce n’est pas tombé un vendredi 13, en ces périodes de fêtes Pascales ; Pâques pour les Chrétiens, Pessah pour les Hébreux. Je pense évidemment au repas de la Cène. On aurait tous aimé pouvoir regarder par le « Juda » de la porte du Conseil Constitutionnel pour voir ce qu’il s’y déroule réellement.
Une « Passion » est autour de ce vendredi saint et auguste qui approche. Madame Borne porte cette réforme comme une Croix. D’ailleurs, C’est la croix et la bannière, à tous les niveaux de la société, depuis l’annonce de cette réforme des retraites.
Pâques est d’abord la Cène, puis la Passion, et enfin — selon le nouveau testament, et là je me dégage de toute responsabilité — la résurrection du Christ. Hormis quelques privilégiés, présents sur les lieux aux premières loges selon des témoignages très lointains, personne n’a jamais revu le Messie ressuscité. Mais laissons cela aux Chrétiens, c’est leur affaire.
La décision du Conseil Constitutionnel attendu comme le Messie
Le Conseil Constitutionnel joue gros. En effet, s’il invalide le projet de réforme des retraites, il créera un malaise au niveau de l’exécutif et une probable mort politique du président Emmanuel Macron. On va lui crier « tout ça pour ça ! » Des semaines entières de lutte, de combat, de grèves, de manifs, pour finalement revenir à la case départ. Il est difficile de croire à cette hypothèse.
Le scénario le plus plausible est de voir ce projet de loi validé par le Conseil Constitutionnel avec quelques retouches à la marge. Dans ce cas, quelle sera la réaction de la rue, de l’intersyndicale, des salariés, des citoyens ? Nous avons déjà atteint un niveau de violence incroyable. Cela nous a valu des remarques du monde entier, y compris de la Maison blanche, c’est dire !
Verrons-nous encore des scènes de violence et d’affrontement pires que celles que nous avons déjà connues ? Difficile de répondre à cette question tellement la France est devenue un théâtre où toutes les scènes, y compris les plus glauques, peuvent s’y jouer. Une chose est déjà sûre : ce vendredi 14 avril sera un tournant dans ce bras de fer entre l’exécutif et une grande majorité de Français.
