Nicolas Sarkozy a été condamné à de la prison ferme pour corruption

Nicolas Sarkozy à été condamné a de la prison ferme pour corruption

Nicolas Sarkozy a été, en première instance, condamné pour corruption à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire dite des « écoutes » – Une onde de choc dans le monde politique

Quelles réactions scandaleuses de la part d’une classe politique, en roue libre, s’offrant même le droit de critiquer, voire de remettre en cause la justice du pays. Certains médias, loin d’être neutres, s’offusquent également de cette condamnation de l’ancien Président Nicolas Sarkozy à trois ans de prison dont un ferme. Beaucoup semblent peinés de voir l’ancien Président condamné pour corruption non pas pour l’image de la France mais en soutien à l’homme.

Monsieur Nicolas Sarkozy a été maire, chef de parti, ministre, et Président de la République de 2007 à 2012, ce qui fait de lui un homme politique de tout premier plan. Pour autant, cela lui donne-t-il le droit d’être jugé autrement que n’importe quel autre citoyen lambda ?

A cette question, il est vrai que le Président Sarkozy a toujours répondu : « Je ne veux être ni au-dessus des lois, ni en-dessous. »

Ce qui est sûr, c’est que Nicolas Sarkozy, en tant qu’avocat et homme politique ayant exercé les plus hautes responsabilités politiques, se devait d’être exemplaire. En tenir compte lors du procès semble juste et normal.

Il n’y avait pas eu autant de réactions à l’annonce des dix-huit ans de réclusion criminelle infligés à M. Omar Radad (Omar m’a tuer), pour le meurtre de Mme Marchal Ghislaine ; condamnation ne reposant sur aucune preuve établie. Maitre Vergès dira que l’origine maghrébine de monsieur Hadad avait joué au cours de l’enquête et pendant le procès (racisme).

Je ne parle pas du lynchage politique et médiatique du Professeur Tariq Ramadan qui avait été incarcéré plus de neuf mois et condamné de manière éhontée et absolument inqualifiable, sans même qu’il ait été jugé.

Les responsables politiques, dont beaucoup sont ou ont été des législateurs à l’Assemblée National ou au Sénat, critiquent l’Institution judiciaire qui a rendu le jugement — dont le PNF (Parquet National Financier) a conduit l’enquête — et qui est là pour appliquer les lois votées par les deux Chambres. Que vont penser les Français de tout ce tohu-bohu politique ?

Des responsables politiques se sont indignés sur le fait que Nicolas Sarkozy a été condamné non sur des preuves mais sur des faisceaux d’indices graves précis et concordants. Faut-il rappeler que d’innombrables justiciables, il est vrai moins médiatisés, ont été condamnés sans qu’il y ait eu la moindre preuve. Les exemples ne manquent pas.

Nicolas Sarkozy a été condamné sur des faisceaux d’indices graves précis et concordants et non sur des preuves

Les présomptions qui ne sont pas établies par la loi sont laissées à l’appréciation des juges. Ceux-ci ne doivent les admettre que si elles sont graves, précises et concordantes, et dans les cas seulement où la loi admet la preuve par tout moyen. Nicolas Sarkozy a été condamné sur ces présomptions estimées suffisantes par les juges. A défaut de preuve irréfutable, le juge peut, en raison de son intime conviction et des présomptions étayées, trancher. C’est le rôle de la Justice.

En matière de corruption, il semble que des faisceaux d’indices graves et concordants puissent suffire à établir une culpabilité. Tenter d’obtenir des informations, dans un dossier confidentiel, en échange d’une quelconque « récompense » en signe de « gratitude » est un acte de corruption. Que cette « gratitude » ait été matérialisée (accomplie) ou non. C’est, semble-t-il, l’entente préalable de corruption qui est déterminante et non pas son nécessaire accomplissement.

Un appel a été interjeté. Le Président Nicolas Sarkozy aura donc l’occasion de convaincre la Justice de son innocence.

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