
Témoignage d’un réserviste franco-israélien, David Sellam, ayant quitté l’armée génocidaire
Témoignage David Sellam – Depuis le mois de mars, plusieurs dizaines de lettres émanant d’unités de réserves et de vétérans appellent à l’arrêt de la guerre à Gaza, remettant en cause la stratégie militaire du gouvernement de Benjamin Netanyahu.
David Sellam, 28 ans, a quitté son unité de réserve. Né dans une famille de colons ultra-orthodoxe à Jérusalem-Est, il est l’un des rares signataires de ces lettres exigeant l’arrêt des crimes contre le peuple palestinien.
« D’une armée de défense [l’armée israélienne], c’est devenu une armée de conquête, d’apartheid, de colons ». « J’ai vu que les gens étaient là pour prendre du pognon »
« Si tu dis un mot en faveur des Palestiniens, tu deviens un ennemi. Tu parles d’un gosse palestinien mort à Gaza, tu deviens un terroriste qui veut supporter le Hamas. Ça devient une pathologie psychiatrique dans le peuple Israélien »
David Sellam avait quitté l’armée bien avant le 7 octobre à la suite de toute une série d’évènements qui l’avaient amené à se questionner sur son engagement. Parmi eux, le meurtre d’un adolescent Palestinien par plaisir, meurtre couvert par la hiérarchie. Après le 7 octobre, il est revenu pour aider et a retrouvé toutes les raisons de son départ.
Lors de « La Marche du Retour », une manifestation pacifique des Palestiniens de Gaza à la frontière avec Israël pour commémorer la Nakba, le jeune réserviste assiste à une scène particulièrement choquante : l’un de ses amis tue un jeune Palestinien de 16/17 ans. Il sera dédouané par l’enquête parce qu’il avait simplement affirmé ne pas l’avoir tué intentionnellement alors qu’il se vantait devant tout le monde de l’avoir fait. « Tout le monde savait dans le bataillon qu’il avait visé pour le tuer », explique David Sallem.
INFOSPLUS