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Donald Trump « purge » les partisans de la ligne dure israélienne dans le cadre d’une refonte de sa politique en Asie occidentale

Donald Trump « purge » les partisans de la ligne dure israélienne dans le cadre d'une refonte de sa politique en Asie occidentale

Donald Trump procède à une purge au sein de son administration

Les changements de personnel du président américain sont considérés comme une tentative de « limiter l’influence israélienne » sur la politique américaine.

Entre fin mai et début juin, dans ce que les initiés appellent une correction de cap « America First », le président Trump a écarté de son équipe de politique étrangère des partisans clés de la ligne dure pro-israélienne.

Il ciblerait des individus connus pour leurs opinions militaristes sur l’Iran et leur profond alignement avec la politique israélienne, souvent d’une manière qui, selon ses critiques, compromet les objectifs stratégiques plus larges des États-Unis.

Parmi ces individus figurent Eric Trager, Merav Ceren et Morgan Ortagus, membres du Conseil de sécurité nationale.

Cette purge fait suite à la visite de Trump en Arabie saoudite, aux UAE et au Qatar en mai, un voyage qui a ignoré Israël.

Selon des informations, Trump chercherait désormais à orienter son administration vers une approche plus diplomatique et économique dans la région, avec des mesures en cours pour assouplir les sanctions contre la Syrie et rouvrir les négociations avec l’Iran.

Selon des sources proches des changements, le président cherche à remplacer les responsables sortants par des voix plus en phase avec la position anti-interventionniste du vice-président JD Vance, dans le but de réaffirmer le contrôle de la Maison Blanche sur la politique en Asie occidentale et de limiter l’influence interne d’Israël sur la prise de décision américaine.

L’ex conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz a été parmi les premiers à être évincé après des infos selon lesquelles il aurait coordonné avec Netanyahu une éventuelle frappe préventive contre l’Iran – sans l’approbation de la Maison Blanche.

Cependant, Waltz a été discrètement réaffecté au poste d’ambassadeur auprès des Nations Unies.

Le limogeage de Merav Ceren a suscité une attention particulière, vu ses liens bien connus avec l’armée israélienne. Avant son arrivée au NSC, elle avait travaillé au ministère israélien de la Défense et était étroitement liée à la Fondation pour la défense des démocraties (FDD), un groupe de réflexion de Washington connu pour sa ligne dure envers l’Iran et son soutien aux campagnes militaires israéliennes au Liban.

Eric Trager, un autre responsable menacé de licenciement, affichait depuis longtemps ses positions radicales. Anti-Iran et auteur d’ouvrages critiques sur le Qatar et les Frères musulmans, Trager occupait un rôle relativement discret au sein du NSC, mais symbolisait la faction idéologique que Trump marginalise désormais.

L’ancienne envoyée, Morgan Ortagus, qui a dirigé la politique américaine au Liban, a suscité de vives réactions après avoir publiquement remercié Israël pour avoir « vaincu » le Hezbollah lors d’une visite au palais présidentiel libanais. Sa démarche en faveur du désarmement du Hezbollah a suscité des critiques et des inquiétudes des responsables libanais. Bien qu’elle ait prétendument cherché à prendre en charge la politique syrienne, ce rôle a été confié à Tom Barrack, allié de Trump.

Le président américain aurait pour objectif de réduire de moitié le personnel du Conseil de sécurité nationale, une décision qui reflète sa préférence pour un cercle plus restreint de loyalistes.

Derrière ces changements se cache un fossé grandissant entre Trump et Netanyahu. Des sources suggèrent que la volonté du dirigeant israélien d’intervenir militairement contre l’Iran est entrée en conflit avec le regain d’intérêt de Trump pour les accords. Ce remaniement est destiné à diluer l’influence israélienne à Washington et à réaffirmer le contrôle de Trump sur la stratégie américaine.

La politique iranienne de Trump demeure une cible mouvante. Après l’annonce d’une proposition de Trump à Téhéran autorisant l’enrichissement d’uranium à faible teneur, Trump l’a vite démentie. Cette contradiction reflète le bras de fer interne qui perdure dans son équipe.

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