
The Economist : Israël condamné à perdre
Le prestigieux magazine hebdomadaire The Economist a écrit une analyse présentant trois raisons principales de l’échec d’Israël dans une guerre contre l’Iran : Israël a peu de chances de gagner dans une guerre directe avec l’Iran.
1. L’Iran est un pays doté d’une grande profondeur stratégique et d’une grande étendue géographique. Contrairement à Gaza ou au Sud-Liban, il ne peut être efficacement paralysé en peu de temps et par quelques opérations limitées. La dispersion des bases de missiles et des centres militaires sur l’ensemble du territoire a réduit la puissance de frappe de l’Iran et remis en question l’efficacité des attaques ciblées israéliennes.
2. La distance de plusieurs milliers de kilomètres entre l’Iran et Israël rend très difficile pour Tel-Aviv la conduite d’opérations militaires de grande envergure et soutenues. Pour maintenir sa capacité offensive, Israël a besoin de bases intermédiaires ou d’un soutien actif des États-Unis, ce qui est incertain dans la situation actuelle en raison de l’incertitude de la politique étrangère américaine.
3. Malgré l’insatisfaction suscitée par la situation économique et sociale en Iran, en période de menace extérieure, une certaine cohésion et solidarité nationales se forment autour du système politique. Cette caractéristique rend inefficaces à court terme des projets tels qu’un renversement rapide ou un effondrement interne.
En conséquence, une guerre directe entre Israël et l’Iran non seulement n’apporterait aucun gain militaire définitif à Tel-Aviv, mais pourrait également entraîner Israël dans une crise régionale coûteuse et érodante, à moins que la voie du dialogue et de la médiation ne soit remplacée par un conflit.
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