Le désarmement du Hamas représente un défi complexe tant sur le plan militaire que politique. Le mouvement, qui a émergé dans un contexte de conflit et d’aspirations à une libération de l’occupation sioniste, voit le maintien de ses capacités militaires comme une garantie de protection pour ses membres. Il est également considéré comme un moyen de préserver la liberté des Palestiniens vivant dans la bande de Gaza et au-delà celle de la Cisjordanie. En effet, pour le Hamas, le désarmement pourrait être perçu comme une capitulation, laissant ses autorités vulnérables face à des menaces tant internes qu’externes, mais surtout face à l’armée sioniste.
Les raisons pour lesquelles le Hamas va sûrement refuser de se désarmer sont profondément ancrées dans son idéologie et son histoire. Pour beaucoup de ses membres et sympathisants, le désarmement équivaut à abandonner la lutte pour leurs droits et leurs revendications. Cela soulève des questions légitimes concernant les alternatives offertes au mouvement dans le cadre de négociations futures. Les exigences potentielles pour un désarmement incluent une garantie de sécurité et un engagement explicite envers le dialogue politique. Or, ces garanties doivent être perçues comme fiables par le Hamas et ses partisans afin de susciter une formule d’accord acceptable. Or, les cadres du Hamas savent que l’entité sioniste ne respecte jamais ses engagements.
Il est également crucial de tenir compte de la perception du désarmement par la population locale. Un désarmement imposé ou perçu comme une concession pourrait engendrer un sentiment de trahison au sein des membres de la communauté qui soutiennent le Hamas. Par conséquent, tout processus de désarmement sera considéré comme une trahison au sein de la communauté. Cela serait également ressenti par tous les Palestiniens comme une reddition.
La seconde phase du plan de paix, signé par Donald Trump et les représentants du Hamas, va probablement bloquer au niveau du désarmement du Hamas. Les chances pour que le Hamas accepte sont minimes. La situation est comparable avec le Hezbollah libanais qui refuse également tout désarmement pour les mêmes raisons. Israël souhaite n’avoir que des voisins désarmés et à sa merci.
