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Sanctionnée pour une minute de silence au pays de la déclaration des Droits de l’homme

Sanctionnée pour une minute de silence au pays de la déclaration des Droits de l’homme
Face à la polémique, Yaël Braun-Pivet a finalement changé d’avis et a elle-même lancé la minute de silence, en ouverture de séance.
Karim Ait Adjedjou/ABACAPRESS.COM

Une professeure d’un lycée de Sens, dans l’Yonne, a été sanctionnée par le rectorat, pour avoir fait une minute de silence « en hommage aux victimes de Gaza »

minute de silence : Le rectorat de Dijon justifie sa sanction par « un manquement à l’obligation du respect de neutralité ».

Le rectorat de Dijon a suspendu une professeure de physique chimie du lycée Janot-Curie de Sens (Yonne), à titre conservatoire, depuis le 31 mars pour avoir observé une minute de silence « en hommage aux victimes de Gaza ». La minute de silence a été observée en classe, avec des élèves de seconde, le 25 mars.

Le rectorat de Dijon justifie sa sanction par « un manquement à l’obligation du respect de neutralité ». À ce jour, la sanction est toujours en cours. La fin de la mesure conservatoire n’est pas connue. La professeure a été entendue début avril, lors d’un entretien. Ce dossier est géré par la direction des ressources humaines du rectorat de Dijon.

Trois syndicats dénoncent une « mesure insensée ». « Cet hommage ne relève en aucune manière d’une rupture avec son devoir de neutralité : le massacre d’une population, et notamment d’enfants, n’est pas un avis politique, c’est un fait ».

La minute de silence a été initiée par les élèves : « Des élèves du lycée de Sens, bouleversés par cette information [les victimes civiles des bombardements], ont légitimement demandé à une enseignante d’observer une minute de silence, en hommage aux victimes du génocide », écrivent les syndicats.

En contradiction avec les syndicats et LFI, le rectorat précise que cet hommage est « à l’initiative de la professeure ».

Rectorat et syndicats s’accordent sur le fait que la professeure a laissé la possibilité aux élèves de sortir de la classe s’ils ne souhaitaient pas y participer. Dans son communiqué, La France insoumise de l’Yonne demande une « réintégration immédiate de l’enseignante et l’abandon des poursuites à son égard ».

On peut faire autant de minutes de silence pour toutes les victimes de la Terre, mais pas pour celles de Gaza. Ainsi en ont décidé les décideurs au pouvoir en France.

Touhami

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