
Tribune : Algérie et colonisation de la France
La colonisation de l’Algérie par la France en 1830 a donné lieu à des événements tragiques ayant laissé des marques indélébiles dans l’histoire algérienne. Des actes d’exactions, des massacres ainsi que des destructions de villages entiers témoignent de la brutalité coloniale caractéristique de cette période. Les infractions perpétrées au cours de cette période ne sauraient être dissimulées, et chaque dimension de cette colonisation doit être analysée avec une attention particulière.
Actuellement, certaines opinions en France affirment que la colonisation a engendré des avantages pour les populations autochtones, notamment en ce qui concerne les infrastructures et l’éducation. Néanmoins, ces assertions sont contestées par les historiens algériens, tous les citoyens, ainsi que par les responsables politiques, qui y perçoivent davantage une provocation qu’une argumentation recevable. En s’efforçant de justifier la colonisation, on court le risque de renier les atrocités odieuses qui ont été perpétrées.
L’histoire se présente comme étant nettement plus compliquée et nécessite une véritable prise de conscience des souffrances infligées à des individus qui n’ont rien demandé, comme c’est le cas pour les Palestiniens actuellement sous l’occupation des colons et agresseurs sionistes.
Il est primordial pour la France de réévaluer son héritage colonial en Algérie. La reconnaissance des crimes et des atrocités du passé constitue une étape essentielle pour rétablir des relations de confiance entre les deux nations. Cela nécessite d’aborder avec détermination les problématiques complexes qui entourent la colonisation. Plutôt que de minimiser la situation, il est impératif de rendre hommage aux victimes et de saisir l’impact durable de ces événements sur les générations à venir.
Quels sont les avantages pour la France de se dérober à la vérité et de méconnaître les douloureuses réalités de cette période sombre de son histoire ? Dans l’optique de progresser vers un avenir plus prometteur entre les deux nations, il est essentiel de tourner la page sur les événements passés. Pour ce faire, il est impératif que chacun reconnaisse ses responsabilités vis-à-vis de l’histoire.
Il incombe à la personne qui pénètre par effraction dans un domicile et qui expulse les occupants par la force de prendre conscience de ses fautes et erreurs. Les résistants qui s’opposeront à ces violations sauvages et barbares caractérisées n’ont, quant à eux, pas à se justifier. L’histoire se souviendra que c’est toujours l’agresseur qui est d’abord responsable de ses propres actes et ensuite aussi des conséquences qu’il a causées.
Réponse à monsieur Édouard Philippe qui a prétendu que le colonialisme en Algérie n’a pas été un crime
Non, monsieur Édouard Philippe, la colonisation de l’Algérie était bel et bien un crime au sens strict du terme. Ne pas le reconnaître revient à se rendre complice de 132 ans d’atrocité, de barbarie et de sauvagerie. Libre à vous d’endosser cette responsabilité, mais ne prétendez jamais à un Algérien l’avoir civilisé ou lui avoir rendu service en le réduisant à l’esclavage et en le considérant comme un être inférieur.
Je ne conserverai comme héritage du colonialisme en Algérie que la langue du colonisateur.
Touhami
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