La Révolution iranienne de 1979 engendre celle de 2025 : l’ombre de Khomeini plane encore sur Téhéran
La Révolution iranienne (1978/1979) initiée par l’Ayatollah Khomeini, qui était exilé en France à Neauphle-le-Château dans les Yvelines, inquiète les pays occidentaux. Cette poussée du monde musulman et cette fièvre islamique vont marquer les décennies suivantes et permettre aux pays musulmans, tout juste sortis du colonialisme impérialiste des Occidentaux, de se rapprocher de l’islam.
Les pays occidentaux — les USA en tête — vont, comme ils le font toujours, élaborer un stratagème diabolique. Saddam Hussein (du parti BAAS) est alors le dirigeant de l’Irak. Un des pays arabes les plus avancés au monde et où cohabitent sans problèmes Musulmans, Juifs et Chrétiens. Les musulmans sont en majorité des chiites mais il y a également des sunnites. L’Iran, pays voisin et d’où provient la révolution islamique, est justement chiite. Saddam est sunnite.
Les Occidentaux vont alors habilement manipuler Saddam Hussein. Ils vont en effet pointer du doigt l’Iran voisin chiite. Leur message est le suivant : « Si tu ne réagis pas, les chiites iraniens vont exporter leur révolution chez-toi, te renverser et mettre au pouvoir un dirigeant chiite ». On connait la passion démesurée de tout dictateur arabe pour le pouvoir. Saddam Hussein mort à l’hameçon. Une erreur qui lui coûtera cher par la suite. Invoquant un problème de frontières avec l’Iran (Chatt al-Arab), les troupes irakiennes envahissent la région iranienne du Khouzistan, le 22 septembre 1980. Armé et soutenu par les puissances occidentales, l’Irak ne parviendra pas à vaincre l’Iran qui ne pliera jamais et ne cédera rien. Le 20 août 1988, grâce notamment à la médiation de l’Algérie, la guerre prendra fin. A noter que Mohamed Seddik Benyahia, éminent diplomate algérien, est tombé en martyr, le 3 mai 1982, dans un accident d’avion tragique. Il devait se rendre en Iran. Certains y ont vu un attentat…
La seconde erreur fatale de Saddam Hussein, sera d’envahir le Koweït, sous prétexte que cette région est irakienne. Ce qui est historiquement juste, mais pas juridiquement. Tout se passe le 25 juillet 1990 lorsque Saddam Hussein est en discussion avec l’ambassadrice américaine (son excellence April Glaspie) en Irak. Il va jauger la réaction de l’Ambassadrice en révélant son intention d’envahir le Koweït. Celle-ci ne répond pas. Saddam Hussein prendra ce silence comme une adhésion à son plan. Le 2 août 1990, l’armée irakienne, largement supérieure, marche sur le Koweït. Le piège se referme sur Saddam Hussein. Il va s’entêter à vouloir rester au Koweït, malgré un ultimatum de l’ONU. Une coalition de 35 États dirigée par les États-Unis va libérer le Koweït. La fin de Saddam Hussein est proche. Son boucher : un Américain du nom de G. W. Bush.
L’Iran aura donc été l’initiateur — par une nouvelle Révolution iranienne — d’un renouveau du monde musulman (1979) et est actuellement (2025) l’acteur majeur d’un autre renouveau, celui d’un retour des Palestiniens sur la scène internationale. Depuis 1948, puis 1967, à l’issue de la guerre des six jours, Les Palestiniens, auxquels on a fait payer les crimes de la Shoah commis par des Européens en 39/45, sont victimes des pires injustices, des pires humiliations, des pires crimes et connaissent même actuellement un Génocide commis par l’Entité sioniste. Cette entité sera baptisée en 1948 par Ben Gourion : Etat juif et sioniste d’Israël. La suite on la connait.
