Donald Trump n’aura été qu’un simple épiphénomène sans importance

Donald Trump n'aura été qu'un simple épiphénomène sans importance

Donald Trump, une petite parenthèse dans l’histoire de l’Amérique

Donald Trump n’aura été qu’une parenthèse, un épiphénomène sans grande importance dans l’histoire des USA. Par contre, une chose est sûre, il aura été, en revanche, le plus médiocre des Présidents américains.

On entend ici et là dans les médias que Donald Trump n’est pas responsable de la situation actuelle des Etats-Unis d’Amérique. Que le « Trumpisme » ne serait que le fruit des maux sociaux, économiques et culturels qui frappent l’Amérique de plein fouet. 

Pourtant Donald Trump — comme en France avec le Front Nation de Jean-Marie Le Pen — va capter, être le catalyseur de tous les problèmes américains liés à l’identité, à l’immigration, au port d’armes, et bien sûr aux injustices sociales, ainsi qu’au racisme. Il va exploiter tous ces problèmes et s’en servir pour réveiller et amplifier les vieux démons de la ségrégation raciale et ceux de la division. Il va monter les Américains contre leurs élites et créer ainsi un populisme au sein, notamment, de l’extrême droite ultra conservatrice. Il va jouer à manipuler ces populations en mal de revanche et ayant une soif de vengeance. Un jeu dangereux.

Sur le plan extérieur, Donald Trump aura conduit une politique en dépit de tout bon sens, d’un non respect du droit international et des Traités ayant été ratifiés par son prédécesseur le Président Barack Obama. Je pense évidemment aux traités, signés en 2005, qui sont :

  • L’accord de Paris sur le climat
  • L’accord sur le nucléaire iranien.

Le businessman Donald Trump a géré l’Amérique comme une entreprise privée, ne s’occupant que de ses électeurs qu’il a d’ailleurs traités comme de véritables actionnaires. Ses différents deals conclus avec son ami Benjamin Netanyahu sur le statut de Jérusalem (ayant coûté la vie à des dizaines de Palestiniens), et son autre grand ami, le Roi du Maroc, concernant le Sahara Occidental, ont été des gifles infligées au Droit international. Ses violations des résolutions adoptées au Conseil de Sécurité, par la communauté internationale, ont également été une honte pour l’humanité. 

Sa gestion de la pandémie de la Covid-19 a été désastreuse. Il a des milliers de morts sur la conscience dus à son irresponsabilité face à un virus qu’il n’a cessé de minimiser. Entre l’économie et l’humain, Donald Trump a vite fait son choix.

Une fin de règne dramatique, chaotique et catastrophique

Que dire, que penser, d’une fin de mandat marquée par des discours de haine, de non respect des Institutions et des règles démocratiques ? Ses propos appelant à la sédition, à la révolte, à des émeutes — le jour du 6 janvier2021 où devait être confirmé le nouveau Président Joe Biden par le Sénat — ont poussé des émeutiers à envahir par la force le Capitole. Une femme trouvera la mort à l’intérieur ; le bilan total sera de 5 morts. Désormais, Donald Trump, en plus d’avoir incité à la désobéissance, au sabotage et au déni des règles démocratiques, a du sang sur les mains. 

Donald Trump n’aura été finalement qu’un calamiteux Président, sans aucune classe, ni envergure. Il a creusé davantage le fossé entre deux Amériques, montré aux ultras néo-conservateurs les voies de l’insoumission et de la révolte, au nom d’une « suprématie blanche » qu’il n’a cessé d’afficher tout au long de son mandat. Il laisse une Amérique meurtrie, inquiète, au bord du chaos politique. 

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