Démenti cinglant, par leurs luttes, des Palestiniens aux extrémistes sionistes qui ont voulu faire croire au Monde que le Peuple Palestinien n’existe pas et n’a jamais existé
Le sionisme gangrène la région du Proche et Moyen-Orient depuis près d’un siècle
Pour celles et ceux qui en doutaient encore, le sionisme (*) n’a rien à envier à l’islamisme aveugle, au nationalisme extrémiste et au populisme ultraréactionnaire. L’ultime objectif du sionisme n’était pas uniquement l’émigration en masse de tous les Juifs vers la Palestine, en vue de la création d’un Etat d’Israël par une partition de la Palestine, il était, ni plus ni moins, l’élaboration du « Eretz Israël » (Terre d’Israël). Ce fameux Grand Israël « biblique et imaginaire » s’étendant sur une grande partie du Moyen-Orient.
Après la théorisation du projet du sionisme dans tous ses détails — au sein du monde juif comme au sein des chancelleries internationales et des instances de décisions planétaires — il fallait passer à la phase suivante essentielle, celle de la pratique, c’est-à-dire la mise en application du plan sioniste. La seconde guerre mondiale sera un atout majeur, une sorte de rampe de lancement pour la mise en place du projet.
Le début est la partition de la Palestine en 1947, puis la création officielle de l’Etat d’Israël en 1948 le 14 mai, non sans mal puisque les USA devront « acheter » le vote de plusieurs pays, notamment africains. Il faut noter également que nombre de pays arabes étaient sous domination colonialiste et ne pouvaient donc prendre part au vote à l’ONU. Le contexte était on ne peut plus favorable à l’implantation d’un Etat juif et sioniste.
La création de l’Etat d’Israël est, pour le sionisme, la fondation, la pierre angulaire de tout ce qui va se dérouler par la suite. La machine est huilée, réglée à la perfection. Le programme peut se dérouler. La première ruse des sionistes sera de transformer le refus prévisible des Arabes, d’un tel vol de terres, en un argument politique convaincant. En somme, les sionistes vont faire porter tous les torts sur les Arabes, prétextant leur refus de reconnaître une décision onusienne. A partir de là, le sionisme va imaginer une fable : le petit Poucet israélien face à l’Ogre arabe qui va le dévorer. Avec la puissance militaire des pays occidentaux, les Israéliens gagneront à peu près toutes les guerres.
Mais, tel un corps humain constamment exposé à une maladie, celui-ci finit par se fabriquer une défense immunitaire. En effet, les sionistes vont se heurter à une résistance palestinienne farouche. Un point central que les sionistes ont sans doute sous-estimé. Constamment agressés par les sionistes, qui n’hésitent pas au passage à prendre les Juifs et le judaïsme en otage, les Palestiniens vont naturellement se fabriquer des anticorps et ainsi résister à ce fléau qui leur est tombé dessus : le sionisme.
Au cours de ce mois de mai, période de ramadan dans le calendrier hégirien, les sionistes n’ont eu de cesse de provoquer les Palestiniens, allant jusqu’à pénétrer dans la mosquée sainte d’Al-Qods, agressant de manière sauvage et inhumaine les fidèles. La politique du Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu est une politique agressive, colonialiste, de conquête de terrain. Il est resté bloqué aux années 60.
Des familles palestiniennes, résidant depuis 1948 à Jérusalem, sont sur le point d’être expulsées de leurs demeures au profit de colons juifs sur décision judiciaire. C’est la goutte d’eau de trop. Jérusalem s’embrase. Les manifestations se succèdent risquant même d’aller jusqu’à des affrontements entre Israéliens Juifs et Israéliens Musulmans (arabes). Une véritable guerre civile qui inquiète au plus haut point Israël.
La bande de Gaza (sous blocus depuis 2006, année où le Hamas gagne les élections) est tenue par le Hamas. Inutile de préciser que cette décision de blocus favorise le Hamas et le place même au rang de leadership de la cause palestinienne. Tout cela, Benjamin Netanyahu ne peut l’ignorer. Ce dernier est accusé par la justice de corruption et est dans l’incapacité de former un gouvernement faute de majorité. Il est aux abois. Il a besoin d’un nouveau round avec le Hamas pour une nouvelle fuite en avant.
Suite aux manifestations de Palestiniens à Jérusalem et aux multiples provocations des Israéliens, le Hamas demande aux manifestants d’amplifier leur révolte et décide de lancer des dizaines de roquettes, notamment sur Tel-Aviv, en soutien. Celles-ci atteignent la ville phare d’Israël et démontrent que l’Etat hébreu n’est plus en sécurité. C’est la stupéfaction, la désolation, la consternation pour des Israéliens se croyant intouchables.
Après ces tirs de roquettes, Israël va répondre de manière sauvage, aveugle, guidé par un sentiment de haine et de vengeance. Traumatisé du fait que Tel-Aviv a été atteint par des roquettes, Tsahal ira jusqu’à bombarder des immeubles abritant des bureaux de presse tels ceux d’Al-Jazeera et de l’AP (agence américaine).Les victimes civiles se comptent déjà par centaines, pour la plupart des civils dont beaucoup d’enfants. Ce sont toujours les mêmes images, les mêmes cris, les mêmes douleurs, les mêmes souffrances.
L’ONU est dans l’incapacité d’imposer un arrêt des combats. L’Amérique oppose son veto. A quoi joue le nouveau Président Joe Biden ? On se le demande. La Chine dira regretter « l’obstruction » des Américains qui empêchent la publication d’un communiqué commun demandant l’arrêt des hostilités.
Tant que les Israéliens ne comprendront pas que le projet du Grand Israël est vain et que seul un Etat palestinien assurerait leur sécurité de manière pérenne, la guerre continuera et les morts se compteront par centaines dans les deux camps.
L’écrivaine palestinienne Rania Hammad se confie à Algeriepatriotique
(*) Le sionisme est un mouvement politique nationaliste, organisé à l’échelle mondiale, revendiquant le retour du « peuple juif » sur sa (prétendue) terre d’origine, « Eretz Israel ». Ce mouvement se veut le porte-parole de l’ensemble du « peuple juif», et revendiquait un retour par l’établissement d’un « foyer juif » en Palestine. Les Britanniques s’y emploieront.
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