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Nédroma ville millénaire chargée d’histoire, de civilisation

Nédroma ville millénaire chargée d’histoire, de civilisation
NÉDROMAALGÉRIE

Nédroma ville millénaire chargée d’histoire, de civilisation et capitale des Trara

Nédroma ville millénaire de l’Ouest algérien

Nédroma ville millénaire est chargée d’une histoire très riche — une vieille cité berbère selon des Historiens — rattachée à la wilaya de Tlemcen, et est située dans l’ouest de l’Algérie, proche de la frontière avec le Maroc, et de la ville chérifienne d’Oujda, à quelques kilomètres de la Méditerranée. Nédroma est sans conteste la capitale des Trara ; en Berbère : Ndruma  ⵏⴻⴷⵔⵓⵎⴰ  

Son nom d’origine serait, selon beaucoup d’Historiens : Fellahoucène.

Trara est le nom donné à la chaine montagneuse côtière qui entoure et surplombe la ville de Nédroma [ ندرومة ] ; les altitudes varient de 500 à 1100 mètres. Les habitants de ce massif montagneux sont, de ce fait, surnommés les Trara. Nédroma se trouve précisément sur les flancs du Djebel de Fellahoucène, au pied du col de Taza.

La Reconquista et les mouvements de population

Nédroma recueillit, au moment de la Reconquista, de nombreux immigrants andalous (morisques), chassés d’Espagne. L’Inquisition chrétienne de l’époque était à son paroxysme ; des Juifs se sont ainsi installés à Nédroma et sa région. Ces arrivées de populations nouvelles ont incontestablement apporté un savoir-faire artisanal ainsi qu’un élan intellectuel. Nédroma deviendra à partir du XIIe siècle après J.-C. une ville florissante dont Abdelmoumen Ben Ali voulait faire la capitale d’un Maghreb uni. 

Nédroma a été bâtie par Abdelmoumen Ben Ali en 1150 sur les ruines de ce qui semble avoir été une cité berbère. La ville est au centre de trois reliefs dominants.

Principales villes du massif montagneux Trara

Trara occidentaux (altitude maximum 650 mètres). Les villes principales sont : Marsa Ben M’Hidi (côtière), M’sirda Fouaga et Souk Tlata ;

Trara centraux (le djebel Fellaoucène qui culmine à environ 1150 mètres).  Les villes principales sont : Nédroma, Ghazaouet (ville portuaire), Souahlia, Tienet, Djebala, Dar Yaghmouracen et Ain Kebira ;

A l’arrière du Djebel Fellaoucène, en direction de la ville de Maghnia (à la frontière avec le Maroc) se trouvent les deux oueds qui sont : Oued Tafna et Oued Mouilah, arrosant les plaines dont la fertile Mezaourou.

Trara orientaux (altitude maximum 900 mètres) : Les villes principales sont : Honaïne (côtière), Fellaoucène, Beni Ouarsous, Beni Khaled et Aïn Fetah.

Les Almoravides y régnèrent puis ce furent les Almohades

Le massif des Trara est le berceau des Almohades [ الموحدون ] (al-Mowaḥḥidoun) ; c’est le lieu de naissance d’Abdelmoumen Ben Ali — grand chef guerrier fondateur de la dynastie Almohade, né à Nédroma, qui tentera d’unifier le Maghreb — et son lieu de départ pour la conquête du royaume Almoravide [ المرابطون ] (al-Morabiṭoun).

Les Almoravides, dont le guide fut Yousouf, ould (fils) Tachfin, s’emparèrent de Nédroma à partir de 1035. Après le règne des Almoravides, ce sont les Almohades qui vont, en effet, dominer et s’étendre jusqu’en Andalousie (sud de l’Espagne). Les Almoravides ne pourront résister aux Almohades.

De cette époque subsistent encore des vestiges de la muraille et des tours qui protégeaient la ville. La grande mosquée édifiée sous les Almoravides (XIe siècle) et agrémentée d’un minaret sous les Zianides (XIVe siècle) — membre d’une dynastie berbère qui régna sur la partie nord de l’Algérie actuelle du XIIe au XVIe siècle — est un lieu qu’il faut visiter. Cette mosquée, avec celle de Tlemcen et d’Alger, est considérée comme la plus ancienne d’Algérie.  

La bataille de Fellahoucène : une défaite cuisante de l’armée coloniale

A noter que pendant la guerre de libération (1954 – 1962) il y eut une bataille déterminante exprimant l’envie irréversible des Algériens d’en finir avec le colonialisme. Après les massacres de Sétif, Guelma et Kherrataa commis par l’armée française le 8 mai 1945 et qui fit plus de 45.000 morts, les dés étaient jetés et plus aucun retour en arrière n’était envisageable.

Cette bataille se déroula en avril 1957 à Fellahoucène. L’armée française, pourtant surarmée, essuya un revers de taille qui poussa cette dernière à se venger de manière haineuse, brutale et barbare sur la population civile. Des crimes de guerre tolérés, voire applaudis, dans la conscience des Occidentaux donneurs de leçon quant aux droits de l’homme ; des droits dont les « Nédroumis » se souviennent encore.

L’armée coloniale française a débarqué le 14 juin 1830 sur la presqu’île de Sidi-Fredj, avec l’envie satanique de massacrer, exterminer, éradiquer, des terres algériennes les Arabes, Berbères et autres populations autochtones. Cela est gravé sur le marbre et pour longtemps. Marqués au fer rouge du colonialisme, les Algériens ne sont pas près de l’oublier.

Un cinéaste algérien serait bien avisé de tourner un film sur cette bataille de Fellahoucène et rendre ainsi un hommage aux centaines de Chouhadates et de Chouhadas tombés dans les combats qui furent âpres et sans merci.

Pour plus de détails historiques sur Nédroma (ma ville natale)

Touhami – INFOSPLUS

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