
Youcef Atal, international algérien, est revenu devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence ce 2 avril, poursuivi pour incitation à la haine religieuse
L’affaire remonte à octobre 2023, lorsque le défenseur Youcef Atal, alors joueur de l’OGC Nice, avait partagé une vidéo du prédicateur palestinien Mahmoud Al Hasanat.
Ce dernier y dénonçait la situation des enfants à Gaza avant de souhaiter un « jour noir pour les juifs ».
Bien qu’Atal ait supprimé la publication dès qu’il en a mesuré la portée polémique, le tribunal correctionnel de Nice l’a condamné en janvier 2024 à huit mois de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende.
Ce procès interroge sur la liberté d’expression des sportifs engagés et sur les limites de la responsabilité pénale dans l’ère du numérique.
Une condamnation disproportionnée ?
Lors de l’audience, l’avocate générale Valérie Tavernier a maintenu sa réquisition, estimant que la vidéo relayée par Atal constituait un appel à la haine, même « insidieux ».
Pourtant, le footballeur, aujourd’hui sous les couleurs d’Al-Sadd au Qatar, a fermement rejeté toute intention antisémite.
« Je ne suis qu’un joueur de foot », a-t-il déclaré, expliquant avoir voulu exprimer sa solidarité envers les victimes du conflit.
« Soutenir la Palestine ne fait pas de moi un ennemi des juifs », a-t-il martelé.
La défense dénonce une ingérence judiciaire
Me Tom Michel, l’avocat de Youcef Atal, a vivement contesté la légitimité de la justice française dans cette affaire.
Selon lui, son client, présent en Algérie au moment des faits, a partagé une vidéo en arabe sur une plateforme américaine – une situation qui, selon la défense, échappe à la compétence des tribunaux français.
Me Michel a également pointé, selon lui, une incohérence très douteuse : pourquoi poursuivre Youcef Atal quand d’autres personnalités, comme Elon Musk, n’ont pas été inquiétées pour des actes bien plus graves (ndlr : le fameux « salut nazi »…) ?
Un verdict attendu fin avril 2025.
Source Telegram – Nouvelles de Palestine
INFOSPLUS