
Introduction à la Trinité
La Trinité, concept central de la foi chrétienne — Défini par le concile de Nicée en 325 — structure une certaine interprétation de la nature divine en trois personnes : le Père (Dieu), le Fils (Jésus) et le Saint-Esprit (Archange Gabriel). Mais peu de gens savent que ses origines plongent dans l’Antiquité gréco-romaine. Ce mélange culturel a façonné les croyances religieuses qui prévalaient à l’époque et ont influencé la formation de cette doctrine apparue après la disparition de Jésus Christ.
Influences des croyances gréco-romaines
Dans la Grèce antique, les dieux et déesses possédaient des attributs distincts, mais formaient souvent des relations complexes. De même, la philosophie platonicienne a joué un rôle notable dans la conception de l’unité et de la pluralité divine. Le concept de l’Un et du multiple s’est intégré dans la pensée chrétienne, permettant aux premiers théologiens de rationaliser la nature de Dieu comme étant à la fois un et trinitaire.
L’influence de la philosophie grecque ou platonique sur l’élaboration et l’acceptation de la doctrine de la Trinité au IVe siècle a été établie par de nombreux historiens et érudits religieux. Or, en quoi consistait cette philosophie et comment en est-elle venue à influer sur la doctrine de la Trinité ?
Le célèbre philosophe grec Platon (vers 429-347 av. J.C.) croyait en une triade divine composée de « Dieu, des concepts [et] du monde spirituel », mais il n’expliqua nulle part cette triade. (Charles Bigg, Christian Platonists of Alexandria, 1886, p. 249).
Les penseurs grecs ultérieurs complétèrent les concepts de Platon et les résumèrent en ce qu’ils appelèrent trois « substances » — le Dieu suprême ou « l’Unique », duquel provint « l’intelligence » ou « la pensée », et un « esprit » ou une « âme ».
La véritable Église résista à cette infiltration et s’en tint aux enseignements des apôtres, puisant sa doctrine dans les écrits des apôtres et « les Saintes Écritures [les livres de l’Ancien Testament. » Rendre sage à salut par la foi en Jésus (2 Timothée 3:15).
Deux écoles de pensée chrétiennes se séparèrent et évoluèrent chacune de son côté — l’une demeurant fidèle aux enseignements purs et simples de la Bible ; l’autre, de plus en plus influencée par les pensées et les pratiques adoptées du monde gréco-romain. Les Grecs étaient partisans d’une culture du polythéisme (adoration de plusieurs dieux).
La synthèse chrétienne et ses implications
Les premiers chrétiens ont adapté ces idées en les intégrant dans leur doctrine. Les Évangiles et les écrits des Pères de l’Église ont commencé à formaliser la compréhension de la Trinité, les sources grecques leur fournissant un vocabulaire et un cadre conceptuel. Ainsi, les origines gréco-romaines de la Trinité ont intégré la religion chrétienne. Cette imprégnation gréco-romaine est devenue essentielle pour les croyants et continue d’influencer la théologie chrétienne moderne.
La Trinité provient donc non pas de la Bible, mais bien de spéculations métaphysiques de Platon et d’autres philosophes grecs païens. Il n’est pas surprenant que l’apôtre Paul mette en garde, dans Colossiens 2:8, contre la « philosophie et […] une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur le Christ. »
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