Jésus dans l’Islam : un grand Prophète
Dans l’Islam, Jésus, connu sous le nom d’Aïssa, occupe une position prééminente en tant que l’un des prophètes majeurs. Il est honoré non seulement pour sa mission divine mais aussi pour les miracles qu’il a accomplis, comme la guérison des malades et la résurrection des morts, qui sont évoqués dans le Coran. Sa naissance, décrite comme vierginale, est un autre aspect fondamental de sa vie. Marie, ou Maryam en arabe, est considérée par les Musulmans comme l’une des femmes les plus vertueuses et pure de tous les temps. Le Coran mentionne sa conception par le Saint Esprit, affirmant ainsi la nature miraculeuse de la naissance d’Aïssa.
Jésus, dans la tradition islamique, est également un messager de la parole de Dieu, apportant un message d’amour, de compassion, et de soumission à la volonté divine. Alors que le Christianisme le reconnaît comme le « Fils de Dieu », cette notion n’est pas acceptée dans l’Islam. Au lieu de cela, les Musulmans croient que Jésus n’est qu’un homme, un prophète très respecté, dont la mission était de guider l’humanité vers l’adoration d’un Dieu unique.
Un autre aspect significatif des croyances islamiques concernant Jésus est l’idée qu’il n’a pas été crucifié. Selon la tradition musulmane, il a été élevé au ciel par Dieu avant sa crucifixion, et il reviendra à la fin des temps pour juger les âmes. Cette croyance marque une nette distinction par rapport aux enseignements chrétiens qui affirment la crucifixion et la résurrection de Jésus comme piliers de la foi. Ainsi, tout en reconnaissant Jésus comme un grand prophète, l’Islam présente une vision différente de sa vie et de son rôle dans le plan divin, soulignant la diversité des interprétations religieuses au sein des traditions abrahamiques.
La crucifixion : un point de divergence fondamental
Dans la tradition islamique, la crucifixion de Jésus est un sujet qui diffère profondément de l’enseignement chrétien. Selon le Coran, Jésus n’a pas été crucifié, mais plutôt, il a été élevé au ciel par Dieu. Ce point de vue est principalement fondé sur des versets du Coran, comme celui d’An-Nisa (4:157-158), qui stipule que les opposants de Jésus ont effectivement tenté de le crucifier, mais qu’ils n’ont pas réussi à accomplir ce but. Cette croyance influence considérablement la compréhension musulmane de la rédemption.
La notion que Jésus n’a pas subi la crucifixion remet en question la nécessité d’un sacrifice pour l’expiation des péchés, un concept central dans le christianisme. Pour les chrétiens, la crucifixion et la résurrection de Jésus sont des événements fondateurs qui portent la promesse de la vie éternelle et de la réconciliation avec Dieu. À l’inverse, l’islam insiste sur l’idée que Dieu n’a pas abandonné Jésus, et qu’il a été protégé des souffrances de la crucifixion. Cela laisse entrevoir une perception alternative de la rédemption, où la miséricorde divine est mise en avant sans la nécessité d’un sacrifice sanguinolent.
En outre, les implications théologiques de cette divergence sont vastes. Dans l’islam, Jésus est considéré comme un prophète et un messager de Dieu, mais pas comme le fils de Dieu, ce qui écarte toute notion de divinité ou d’incarnation. Cette différence affecte également la compréhension de la fin des temps. Selon les croyances islamiques, Jésus reviendra sur terre, non pas en tant que sauveur sacrifié, mais plutôt en tant que figure qui restaurera la justice et l’ordre divin. En fin de compte, ces différences fondamentales entre l’islam et le christianisme concernant la crucifixion de Jésus soulignent la diversité des interprétations religieuses et leurs conséquences sur les croyances des adeptes des deux fois.
Les croyances chrétiennes sur Jésus : le prétendu « Fils de Dieu »
Dans le christianisme, Jésus occupe une place centrale en tant que figure divine et humaine. Il est souvent désigné comme le « Fils de Dieu », une notion qui implique une relation unique et intime avec Dieu le Père. Cette identification de Jésus avec le divin est fondamentalement ancrée dans la théologie chrétienne, qui promeut l’idée de la Trinité. La Trinité est la doctrine qui stipule que Dieu existe en trois personnes : le Père, le Fils (Jésus) et le Saint-Esprit, chacune étant pleinement et entièrement Dieu, mais distinctes les unes des autres. Cette compréhension de Jésus en tant que Fils coéternel de Dieu par des chrétiens implique qu’il partage la même essence divine, ce qui le rend non seulement un messager de Dieu, mais aussi Dieu lui-même incarné sur Terre.
Les évangiles, qui constituent le Nouveau Testament de la Bible, décrivent Jésus comme le Messiah et le Sauveur, apportant un message de rédemption et d’amour divin. Selon cette perspective, Jésus a été conçu par le Saint-Esprit et est né de la Vierge Marie, ce qui souligne son caractère divin ainsi que son humanité. Sa vie, ses enseignements, sa crucifixion et sa résurrection sont considérés par les chrétiens comme le fondement de la foi chrétienne, prouvant sa divinité et son rôle de médiateur entre l’humanité et Dieu.
Sur le plan de la relation de Jésus avec l’archange Gabriel, les chrétiens croient que Gabriel a annoncé à Marie qu’elle allait donner naissance au Fils de Dieu. Cette connexion souligne l’importance d’un message divin, jouant ainsi un rôle essentiel dans le récit de la naissance de Jésus. Cependant, il convient de noter que dans la tradition islamique, la perception de Jésus diffère sur plusieurs aspects clés, qui seront explorés plus en détail dans d’autres sections. En comprenant ces croyances chrétiennes, il devient possible d’appréhender les divergences avec les vues islamiques concernant Jésus.
Les divergences entre l’Islam et le Christianisme
Les désaccords entre l’Islam et le Christianisme ont souvent été marqués par des différences significatives, en grande partie à cause des discordances fondamentales dans la perception de la révélation divine et des figures prophétiques. Un des principaux points de division se trouve dans le rejet par la tradition chrétienne de Muhammad comme messager de Dieu. Pour les chrétiens, Jésus Christ est le Fils de Dieu, et ils considèrent son rôle dans le salut de l’humanité comme unique et non remplaçable. En revanche, l’Islam considère Muhammad comme le dernier prophète, ayant reçu la révélation finale, le Coran, qui clarifie et complète les messages antérieurs. Cela engendre une dynamique de contestation où chaque foi se sent souvent incomprise par l’autre.
Un autre sujet de différence concerne l’accusation de plagiat du Coran par rapport à l’Ancien et au Nouveau Testament. Les critiques chrétiens soutiennent que des similitudes entre les textes peuvent témoigner d’un manque d’originalité du Coran ou d’une tentative d’imitation des écritures chrétiennes et juives. Cependant, les musulmans affirment que le Coran, étant la parole directe de Dieu, se distingue par sa structure, son style et ses enseignements. Cette perception engendre des dialogues souvent chargés d’émotion, où les deux confessions s’engagent dans un débat sur la légitimité de leurs textes sacrés.
Ces points de divergence peuvent potentiellement mener à des litiges, mais ils offrent également une opportunité d’engagement interreligieux. Les discussions sincères et respectueuses sur ces différences peuvent permettre aux croyants de mieux comprendre leurs propres croyances tout en considérant celles de l’autre. Cela souligne l’importance d’un dialogue constructif pour surmonter les préjugés et encourager une coexistence pacifique, malgré les désaccords théologiques.
Le Coran considère les juifs et les chrétiens comme des « gens du Livre » et encourage la tolérance envers eux. En effet, la sourate 2 — verset 256 — affirme qu’il ne doit y avoir aucune contrainte en matière de religion.
Quant au judaïsme, — pour en dire un mot — il croit en un Dieu créateur du temps, de l’espace et de la matière, et est intemporel, et ne peut ni naître ni mourir, ni avoir un fils. Il serait donc plus proche, philosophiquement, de l’islam.
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