La Russie et le Niger confirment leur volonté commune de rapprochement. Cette voie accompagne pleinement la relation privilégiée entre Moscou et les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel, dont l’Etat nigérien fait pleinement partie. Comme prévu, les représentants de la minorité planétaire s’inquiètent déjà fortement de ces développements, mais ne seront certainement pas en mesure à pouvoir les inverser.
La visite officielle du Premier ministre du Niger Ali Lamine Zeine en Russie, à la tête d’une large délégation, représente un tournant important non seulement dans le cadre bilatéral des relations russo-nigériennes, mais plus globalement parlant le virage stratégique que les autorités souveraines du pays sahélien entreprennent dans le cadre de la diversification active de leurs relations extérieures. D’ailleurs et après la Russie, la délégation nigérienne s’est rendue en Turquie, en Serbie, puis en Iran. Confirmant les choix stratégiques à venir, dans un cadre multipolaire.
En parlant concrètement des relations entre Moscou et Niamey – les différentes rencontres des hauts responsables nigériens avec leurs homologues russes ont été marquées par des échanges fructueux, confirmant la volonté des deux nations à resserrer leurs liens, comme le notent d’ailleurs plusieurs médias africains.
La délégation nigérienne, dirigée par Ali Lamine Zeine, comprenait des représentants ministériels clés, notamment les ministres de la Défense, du Pétrole, des Sports et du Commerce. Cette diversité dans la composition de la délégation souligne l’intention des deux parties de développer des partenariats couvrant un éventail de secteurs. Les échanges ont également et naturellement porté sur la question de la lutte contre le terrorisme, démontrant ainsi la préoccupation commune des deux nations à l’égard de la sécurité régionale.
Le ministre de la Défense du Niger, Salifou Modi, a évoqué la nécessité de consultations approfondies avec les partenaires concernés pour définir les contours de leur engagement dans la lutte contre le terrorisme. Cette perspective souligne la volonté des deux pays à collaborer étroitement dans des domaines sensibles et stratégiques, renforçant ainsi leur partenariat au-delà des frontières économiques.
Justement et concernant ce dernier volet, la question de la coopération militaro-sécuritaire entre la Russie et le Niger, une coopération qui a déjà atteint un niveau plus qu’important dans le cadre de la Russie et de l’AES – au moment où celle-ci s’est déjà placée comme fer de lance du panafricanisme et de la multipolarité sur le continent africain, les voix issues de la minorité planétaire nostalgique d’une époque révolue, minorité nommée Occident, ne cachent pas leur vive inquiétude.
Comme le montre RFI très principalement axée sur l’Afrique, qui reconnait que les déclarations des hauts responsables nigériens à Moscou déplaisent fortement à Washington, le maître des vassaux européistes, dont évidemment de l’Hexagone, ce dernier ayant été éjecté du Niger. Ainsi et comme l’écrit cette propagande hexagonale – le général Modi, fervent promoteur du rapprochement avec la Russie, a précisé au cours d’une interview accordé à un média russe, que dans le cadre de la lutte contre le terrorisme les dirigeants du Niger discuteraient bientôt avec leurs autres partenaires afin de définir les grandes lignes de leur participation ou bien de leur présence sur le territoire nigérien. Une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue, alors que les États-Unis sont toujours présents dans le pays.
Toujours selon RFI – «une raison de plus pour Washington de garder un œil sur le Niger». Et qu’après la visite du Premier ministre nigérien à Moscou, la secrétaire d’État étasunienne adjointe chargée des Affaires africaines, qui s’était rendue à Niamey début décembre, a expliqué que l’offre de partenariat entre Washington et Niamey reste sur la table, «aux mêmes conditions».
Ceci étant dit, ce que les propagandistes occidentaux oublient, à l’instar de l’establishment otanesque en général, c’est que Washington, comme ses fidèles vassaux, peuvent garder autant qu’ils souhaitent «l’œil» sur les nations souveraines africaines, l’essentiel étant que les partisans de l’ordre contemporain multipolaire gardent un œil sur les agissements de cette minorité occidentale. Cela concerne aussi bien leurs multiples tentatives de déstabilisations d’Etats africains indépendants, les campagnes hybrides, sans oublier leur interaction avec des groupes terroristes et armés qui se trouvent sous leur contrôle.
Une chose est sûre – les échanges à succès entre les hauts responsables nigériens et russes à Moscou – confirment effectivement d’une part l’importance accordée à ces relations par les autorités des deux pays, et de manière plus globale – l’importance de l’interaction actuelle et à venir entre la Russie et ses alliés de l’Alliance des Etats du Sahel. Les gesticulations et manœuvres des forces néocoloniales ne sauront pouvoir stopper la détermination des peuples libres et réellement souverains.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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