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Massada citadelle d’Hérode

Massada citadelle d'Hérode
Photo La Grotte de Maja Latkowska

Massada citadelle d’Hérode – Jérusalem Cité sainte des religions monothéistes

Jérusalem, ville sainte occupée

Jérusalem, Cité sainte. Tant de chemins parcourus, de routes empruntées, de sentiers traversés, de layons foulés aux bruissements des bois secs piétinés, d’itinéraires incertains, et toujours, à l’horizon, ces mêmes regards dédaigneux, outrecuidants, méprisants, acharnés ; des regards avides de haine lancés par des revanchards reclus d’une histoire révolue, celle d’une Algérie qui fut convoitée par de maudits voleurs de mémoire, lorgnée par de vils colons habités par le racisme, l’injustice, ceux-là mêmes qui refusent de demander pardon à tout un peuple qui les a résolument combattus, dans l’espoir de lendemains moins cruels, moins âpres, jusqu’à l’été 1962.

Des sourires toujours hypocrites, narquois, dirigés sournoisement, parce que j’étais typé, la peau hâlée, et prétendu différent. La demeure de mes parents, bâtie de pierres et de terre, là où toute la saga de mon enfance est restée suspendue au temps pour l’éternité ; là où je devins un homme enraciné, un vif combattant de la liberté. Au-delà de tous mes rêves, des limites de mes espérances, où les frontières de l’imaginaire supplantent la réalité, et au-delà de mes idées auxquelles je me suis agrippé avec toute la force de mes convictions, je n’ai subi, connu, rencontré, que jets de pierres, intolérance, irrévérence, opiniâtreté de la part d’ennemis ignobles et ignorants.

L’indifférence, ornée de Mal, a pris le dessus sur la fraternité, l’égalité des chances, le partage, la solidarité, l’amitié entre les hommes. Pourtant, lorsque j’entends les paroles de l’hymne national de la Marseillaise, je crois que cette Nation française est constituée d’un peuple courageux et révolutionnaire, ayant versé beaucoup de sang, sacrifié tant de vies, au nom de la liberté. Une liberté désormais contrôlée par de puissants lobbys ; des lobbys qui ont fait de la France une terre en jachère où rien ne pousse plus, faute de graines et de germes. C’est, depuis, le néant ; on n’avance plus.

Jérusalem et la forteresse Massada d’Hérode

Jérusalem pleure, murmure, aux sons des cloches, du Schofar, à la voix du muezzin, agonise, gémit et sanglote d’appartenir à des renégats, des scélérats — anathématisés au pied des montagnes du Golan, en Syrie — qui, du haut des ruines de la citadelle d’Hérode Massada, embrassent près de six mille ans d’histoire tissés de trahisons, de mensonges, de mystifications. Même la mer y est morte ; morte de honte, de déshonneur et de gêne.

L’histoire se répéterait-elle ? Emmurés à perpétuité, ces femmes, ces hommes, ces enfants d’Israël, subsistent dans une vive crise de paranoïa, accusant le monde entier d’avoir juré leur perte. Un terrible destin que ces enfants d’Abraham se prêtent, telle une destinée commune et fatale. Le délire de persécution ; l’antisémitisme porté à son paroxysme. Le « peuple élu » revendique ce droit ; un droit désormais contesté.

Aujourd’hui, je m’interroge, je doute. Ces sentiments qui assaillent mon esprit et mon âme sont légitimes, vous ne pourrez m’en détourner, m’en défaire, ne serait-ce que l’instant d’un soupir, le moment d’un répit ; ils sont légitimes, car après l’ostracisme, la proscription, en raison de mes origines, mes racines, j’entrevois un homme, arborant les mythes d’un roi, ordonner que ma religion soit désormais mise au ban de la société.  

Cet homme [Michel Houellebecq) est marqué du sceau de l’impudence ; le Zeus des valets de la République, le Minotaure ressuscité par des Français qui, comme Thésée, sauront lui appliquer la sentence finale ; sans fil d’Ariane, saurons-nous retrouver nos chemins et sauver ce qui peut encore l’être dans les infinis dédales d’une France perdue et oubliée ?

Mais ces fourbes, la mine chafouine, rusée, dissimulée, n’ont jamais triomphé, opposés aux Véridiques. Telle est une des lois naturelles qui régissent l’équilibre de la nature.

C’est toujours entre l’ongle et la peau du doigt que se loge la crasse, l’immondice.

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