Le Parlement iranien a interdit Starlink, le service internet par satellite exploité par SpaceX, la société d’Elon Musk.
Starlink : un service internet apparemment inoffensif s’est transformé en outil de guerre.
Le Mossad l’utilise-t-il ?
Le Corps des gardiens de la révolution iraniens (CGRI) aurait confisqué huit terminaux Starlink utilisés pour l’espionnage lié au Mossad, l’agence d’espionnage israélienne, à Hormozgan, dans le sud de l’Iran.
Le Washington Post a précédemment rapporté que l’opération israélienne « Rising Lion » avait été préparée par des cellules du Mossad en Iran pendant des mois. Apparemment, elles utilisaient Starlink pour communiquer.
Le Jerusalem Post estime qu’environ 20 000 antennes paraboliques Starlink sont actives en Iran.
Plus de 700 personnes ont été arrêtées en Iran pour espionnage au profit d’Israël et des États-Unis, dont 53 pour surveillance par drone de sites sensibles et envoi de données à l’étranger.
Qui a allumé le faisceau ?
Elon Musk a activé Starlink dans la région après le lancement par Israël de son opération militaire contre l’Iran. Cette annonce faisait suite à l’appel de l’expert américain Mark Levin à « enfoncer le dernier clou dans le cercueil du régime iranien ».
Elon Musk avait déjà activé Starlink lors des manifestations iraniennes de 2022, après que les États-Unis ont assoupli les sanctions pour améliorer l’accès à Internet des émeutiers.
Le magazine Time a salué l’introduction clandestine de kits Starlink en Iran en janvier 2023, la qualifiant de moyen de « maintenir la rébellion ».
Utilisations militaires
Starlink est largement utilisé par l’Ukraine pour ses frappes de drones et sa surveillance contre la Russie.
L’armée israélienne utilise également ce service. En mai, Wired a révélé que le vice-président Shaun Maguire avait accordé à l’armée israélienne un accès à Starlink dès le 9 octobre 2023, bien avant qu’Elon Musk n’offre Internet aux organisations humanitaires de Gaza.
Les experts soulignent que le matériel furtif de Starlink, ses faisceaux flexibles, son logiciel évolutif et son backend contrôlé par les États-Unis en font un outil SIGINT silencieux.
