Les membres du Congrès américain ont continué de s’opposer à l’annonce par le président américain Donald Trump de l’intention des États-Unis de contrôler Gaza.
La représentante Melanie Stansbury a déclaré que les déclarations de Trump étaient « immorales et violaient le droit international », soulignant son opposition à son égard.
Trump a déclaré jeudi que « les États-Unis reprendraient le contrôle de la bande de Gaza, une fois les combats terminés », et qu’à ce moment-là, les Palestiniens auront été « réinstallés » ailleurs dans la région, notamment en Égypte et en Jordanie. Il a également déclaré qu’il n’y aurait « pas besoin de soldats américains » pour mettre en œuvre sa proposition sur Gaza.
Dans une déclaration à Al-Araby Al-Jadeed, la députée Yasmin Ansari, d’origine iranienne, a exprimé son horreur face aux déclarations du président américain, déclarant : « J’ai été terrifiée par ses commentaires et sa vision », ajoutant que l’administration doit reconsidérer cette « vision malsaine ».
« Il est impossible de comprendre de quoi Trump parle à Gaza », a déclaré le sénateur démocrate Bernie Sanders sur les réseaux sociaux. « Il y a plus de 45 000 morts, plus de 100 000 blessés, la plupart étant des enfants. Les infrastructures ont été détruites, les services de santé ont été fermés, les hôpitaux ont été détruits, tout le système éducatif a été détruit. Maintenant, Trump parle de forcer 2 200 000 de Gazaouis à partir, afin de construire une « Riviera » pour les riches. »
« Nous travaillerons ensemble ici (montrant le bâtiment du Congrès) pour garantir que Gaza soit reconstruite pour son peuple palestinien, et non pour la classe des milliardaires », a-t-il poursuivi.
« La propriété des terres à Gaza devrait être entre les mains de ceux qui les possèdent réellement », a déclaré vendredi aux journalistes au Congrès le sénateur Bill Cassidy, un républicain qui a voté pour la destitution de Trump, après la prise d’assaut du Congrès et qui se présente à la réélection l’année prochaine, ajoutant qu’il y avait des problèmes logistiques difficiles dans la reconstruction de Gaza.
« Je pense que la seule façon pour nous d’être à Gaza est d’être invités », a déclaré le sénateur Kevin Cramer, qui a répondu à une question sur l’envoi de troupes américaines à Gaza, en déclarant que ce n’était « absolument pas notre affaire en ce moment ».
Trump a évoqué l’idée d’une prise de contrôle de Gaza par les États-Unis lors d’une conférence de presse qu’il a tenue à la Maison Blanche avec le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, mardi dernier. Il a également proposé de déplacer les Palestiniens vers les pays voisins et de réaménager la zone endommagée pour en faire la « Riviera du Moyen-Orient ».
La proposition de Trump, de déplacer les Palestiniens de Gaza, a été évoquée pour la première fois le 25 janvier, en exhortant l’Égypte et la Jordanie à accueillir davantage de résidents de la bande de Gaza. Interrogé à l’époque pour savoir s’il proposait une solution à long ou à court terme, il a répondu : « Cela pourrait être l’une ou l’autre. »
