Duplicité : double jeu, tromperies et mensonges vont de pair
La duplicité, une des capacités humaines à dissimuler, à transformer des intentions voilées, en apparence sincères, réelles et innocentes, fourbes et trompeuses. La duplicité symbolise les controverses et les paradoxes de la nature humaine lorsque celle-ci se déguise, revêt le masque de l’hypocrisie et de la mystification. Elle se manifeste partout : dans les milieux privés, politiques, professionnels, et également au sein des cercles amicaux. Si l’homme prétend, lorsqu’on l’interroge, être vertueux et attaché à une éthique (valeurs humaines) et une morale (conduite humaine), pourquoi recourir à de telles ruses cyniques, perfides et abjectes ? Cette question apporte, à elle seule, de nombreuses réponses sous-entendues. Cela peut-être de la jalousie, de la trahison, de la vengeance, de la convoitise, ou tout simplement de la méchanceté gratuite destinée à nuire à autrui, c’est-à-dire faire du mal pour le mal, sans rien attendre (exemple : la perversité). Mais au fond, la duplicité n’est-elle pas finalement l’exemple parfait de ce que l’homme peut être capable lorsqu’il veut atteindre à tout prix un but ? La duplicité pourrait être un amalgame entre ce dicton affirmant : la fin justifie tous les moyens, et un autre attestant que seul compte le résultat. La frontière entre les deux est très minime. Cependant, le premier renferme l’idée d’une solution adaptée, telle la duplicité, le second l’idée qu’il ne faut avoir pour mire que le résultat, autrement dit avancer à l’aveugle, au risque de bafouer toute morale et toute éthique. Il existe une nuance, à mon sens. Si la morale et l’éthique sont bafouées dans les deux cas, en revanche la seconde hypothèse capte l’esprit, l’aveugle et le condamne à n’agir qu’en dominateur absolu.
Comment lutter contre les méfaits de la duplicité et ses faussetés ?
Il faut, tout d’abord, être convaincu de se trouver en face d’une personne hypocrite, usant d’un double jeu. Comment ? L’exercice n’est pas facile, je vous l’accorde. Mais si l’on observe de plus près, l’on arrive à la conclusion que la double casquette oblige toute personne, ayant recours à ce stratagème, à se fondre, tel un sous-marin, dans une dualité entre rester en plongée ou remonter à la surface. Ensuite, conserver son apparence naturelle en dépit des manifestations intérieures trompeuses, dues aux mensonges et aux vilénies enfouis, n’est pas chose aisée à maîtriser. En réalité, la personne usant de duplicité va utiliser des méthodes sournoises, hypocrites, jusqu’à commettre l’erreur fatale qui va la démasquer pour peu que l’on reste attentif, vigilant, sur ses gardes à propos des faits et gestes, mais également des discours tenus. Le mensonge n’a pas de logique, il obéit aux instincts du moment, en fonction d’intérêts précis recherchés. Le premier signe mettant sur la bonne voie est le doute qui s’installe en nous. C’est la première alerte. Un ressenti en notre for intérieur qui ne triche pas avec la réalité. Et bien sûr, dès lors qu’il y a doute, il y a possibilité de gros risques. Cela doit conduire à la plus grande prudence, et à immédiatement restreindre notre confiance. La suite va survenir de manière naturelle. Il ne s’agit pas de sombrer dans une espèce de parano mais de rester maître, autant que possible, de notre environnement et de tous ses aspects humains, physiques et spirituels.
Conclusion : la duplicité n’est pas invincible
La personne usant de duplicité a un but, une trajectoire, un objectif précis à atteindre coûte que coûte. Cela peut être l’argent, une vengeance suite à un échec sentimental, de la pure jalousie, le Mal pour le Mal, une perversion à vouloir nuire à autrui, etc.
A partir du moment où l’on a un doute sérieux sur un individu suspecté de duplicité, nous pouvons reprendre alors notre destin en main. C’est le début d’un long processus qui va nous conduire à pister, à questionner, à exiger des garanties sur la bonne foi à toute personne annonçant vouloir partager avec nous des émotions, des sentiments, ou tout simplement faire un bout de chemin ensemble. Il faudra s’assurer des engagements pris et mis en pratique, de la parole donnée et respectée. Le premier jugement porté sur une personne est, en effet, le respect de sa parole donnée. En la mettant à l’épreuve, apparaîtront — s’ils existent pour cause de duplicité — des contradictions dans les propos, des hésitations, des imprécisions, des acharnements à vouloir paraître, des mensonges et une volonté coriace à toujours se justifier, prouver que l’on est de bonne foi. Sachant que la bonne foi ne se prouve pas, elle existe par elle-même et de manière évidente ; alors le masque tombe sans résistance aucune.
La vérité survit au mensonge, car elle est pérenne tandis que le mensonge est éphémère ; il meurt à l’instant où il est découvert.
Touhami – INFOSPLUS