
La distinction entre le Droit et la Morale ne se fait qu’à travers une frontière très minime.
Lorsque l’on disserte sur le Droit et la Morale, nous avons tous cette impulsion naturelle à préciser que celui-ci n’est pas la morale. Or, Droit et Morale sont pourtant liés et vont pratiquement de pair. Tout législateur, celui qui écrit le Droit, s’évertue à écarter le Mal et à privilégier le Bien, à protéger le faible du puissant.
Le Droit découle de la morale. Le législateur met au point une loi qui pose les principes de l’interdit, du permis. En d’autres termes, cela se traduit par la distinction entre le Bien et le Mal, ainsi que le licite et l’illicite. Ce qui nuirait à l’homme et ce qui lui serait salutaire et favorable.
Le Droit est une notion d’obligation et d’astreinte ; il représente la loi, et l’État (les pouvoirs) est en mesure d’utiliser la force pour l’appliquer ou tout jugement émis au nom du Droit et du peuple français. Force est, en effet, à la loi. Le Droit est un cadre juridique.
La morale est plus subjective, nuancée par toute conscience donnée. Elle nous est inculquée par l’éducation reçue, mais ses règles sont en réalité communes à une grande majorité d’entre nous. La morale est l’expression de la conscience humaine. Elle est immatérielle, sujette à interprétation, à définition.
Le Droit fixe les règles, les principes, les droits et les devoirs, en vue d’assurer, dans une société, une cohabitation paisible entre individus. Il pose des réglementations que l’ensemble des citoyens se doit d’appliquer au risque d’être sanctionné. Il est matérialisé par des lois fixant des limites, des champs d’action.
La morale touche à la conscience, à ce qui élèverait l’homme (la noblesse) et à ce qui pourrait le dégrader (la décadence) dans ses comportements, ses attitudes par rapport à lui-même et autrui. La morale est une autocritique qui vérifie régulièrement si nos actes sont conformes à nos pensées et si nos comportements sont en phase avec la vertu, ainsi qu’avec l’objectif d’être le meilleur possible.
Oui, le Droit et la Morale sont unis et indissociables. Le premier est la loi, la seconde est l’essence de la loi.
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