La mer : j’irai la revoir, elle ne m’a jamais trahi

La mer : j'irai la revoir, elle ne m'a jamais trahi
La mer : j’irai la revoir, elle ne m’a jamais trahi

La mer : qui peut résister à ses appels doux et enchanteurs ? Elle attire irrésistiblement par la beauté fascinante de ses eaux bouillonnantes, venant mourir sur les plages.

La mer est encore calme, mais des inquiétudes conduisent vers des dépressions

La mer est, jusqu’ici, calme. La responsabilité des politiques est évidente dans l’irrésistible montée du Rassemblement National. Que ce soit l’Union Européenne, dans ses principes fondés sur les lois de la finance et au mépris des citoyens ; la droite républicaine lancée aux trousses de ses nombreux évadés frappant aux portes du RN ; la gauche socialiste égarée entre idéologie révolutionnaire et économie de marché ; tous sont responsables de l’inquiétante ascension de madame Marine le Pen et de son parti extrémiste.

La présidente du RN n’a même plus à défendre son programme, la réalité sociale et économique du pays le fait pour elle. Il lui suffit d’écrire à l’encre noire tous les problèmes cruciaux rencontrés par une grande partie des Français pour parvenir à capter, à attirer l’attention sur tous ses délires fantasmagoriques. La présidente du RN surfe sur des mécontentements tels qu’il lui suffit juste de se laisser porter par des vagues bleues, d’une mer qu’elle décrit comme étant calme et paisible.

Les politiques de droite tentés de suivre les courants populaires extrémistes

Les marées d’une mer menaçante montent sur le continent. Actuellement, en France, et plus généralement en Europe, les citoyens votent massivement pour un parti d’extrême droite (RN), ceux-ci réagissent en connaissance de cause et doivent donc en assumer les conséquences ultérieures qui pourraient s’avérer dramatiques. Les cadres politiques de la droite, LR particulièrement, cherchent à rattraper des milliers d’électeurs partis par dépit au RN. Pour cela, ils ne veulent pas se mettre à dos cet électorat. Il ne faut pas déplaire. Le but est de ne pas brusquer, braquer.

Aussi, on trouve à ces électeurs toutes les excuses imaginables. On accorde de la compassion, prête une attention toute particulière, jusqu’à expliquer, justifier, ce vote extrémiste par le fait que ces irréprochables citoyens seraient mécontents, exaspérés, désespérés, et manifesteraient, par voie de conséquence, une expression plus contestatrice que réellement idéologique.

Il faut afficher de la compassion pour tous ces gentils français votant pour un parti extrémiste, en gamins gâtés, en sales gosses choyés, une nouvelle caillera aigrie et frustrée prenant le risque de faire exploser la société française en la divisant et en montant ses différentes composantes les unes contre les autres : d’un côté les Français de souche, de l’autre les Français de seconde zone, en voie de garage. Par leur lâcheté politique et leur goût démesuré pour le pouvoir, les prétendus Républicains de droite cautionnent le vote extrémiste. Il y a le feu à la maison, mais ils ne l’éteignent pas, ils cherchent à l’exploiter à leur avantage, au risque d’un incendie généralisé. La France brûle et les pompiers sont aux abonnés absents.

La gauche noyée par des vagues populistes déferlantes

Quant à la gauche, elle se pare derrière un antiracisme de façade et choisit ses candidats, aux différentes élections nationales et locales, selon des critères bien précis. Elle croit fermement, comme dans les années 80, que le RN va affaiblir, diviser et éclater la droite. L’histoire ne se répète pas. Si de nombreux électeurs de LR rejoignent le RN, il en est de même pour la gauche et le PS. Les transfuges viennent désormais au RN des deux côtés.

Les socialistes ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, leurs idéaux sont sacrifiés au profit d’un système capitaliste ultra financiarisé. Ils se raccrochent à des idées trahies, délavées, repeintes aux couleurs de l’économie de marché. Ils obéissent aux injonctions de Bruxelles, s’abaissent devant la haute finance internationale, renoncent à leur souveraineté. La mondialisation, au service des Puissants lobbyistes de ce monde, a définitivement pris le pouvoir suprême et broyé les derniers espoirs socialistes.

Les responsables politiques de gauche se trompent quand ils pensent que le capitalisme est la solution aux problèmes. Car le capitalisme est un système pervers mais viable tant qu’il fabrique des richesses. Or, aujourd’hui, on le vérifie à travers le Monde, le capitalisme fabrique plus de misère humaine. Parce que l’économie de marché n’obéit qu’à une règle, celle des finances.

La finance a définitivement pris le dessus sur le politique. Marine le Pen l’a compris. Elle appelle à elle les Français laissés pour compte, asphyxiés par les taux d’intérêts, criblés de dettes. Hier n’est plus aujourd’hui. Le monde d’hier est mort, il faut reconstruire un autre monde. Et la gauche est défaillante, inexistante. Où est passée cette gauche conquérante, à l’abordage des injustices, se dressant contre tout oppresseur ? La gauche est sortie par mer agitée, elle a sombré, ses idées ont été emportées au large.

Aucun vote extrême peut être excusable et compréhensif

Rien, aucune raison au monde ne peut justifier un vote pour un parti extrémiste. Les Français sont tentés par le Diable, ont la dangereuse envie de jouer la carte de Satan, jouent les apprentis sorciers. Au lieu d’affronter courageusement les difficultés — comme le firent leurs aînés tout au long de l’histoire — liées aux transformations d’un monde en révolution, en pleine mutation, ils se laissent berner par des affabulateurs, des marchants de bonheur ambulants, aujourd’hui ici, demain ailleurs.

Ces narrateurs sans talent, d’une infâme et méprisable idéologie passée, vendent aux esprit simples, aux haineux et sinistres gens frustrés, angoissés par l’incertitude des lendemains, une nouvelle société dans laquelle les étrangers seront lynchés, les immigrés expulsés. Les gens de couleur seront montrés du doigt et ceux de religion autre que celle enseignée dans les écoles privées renvoyés aux bûchers.

L’histoire ne se répète pas mais elle est souvent tentée de courir après le temps. Et moi, je m’en vais revoir la mer. Elle ne m’a encore jamais trahi. Peut-être aussi parce que ses vagues m’ont tant et tant bercé, mais sans jamais me berner.

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