Dans toute démocratie digne de ce nom, les décisions politiques, sociales et économiques sont prises dans le dialogue et la concertation. En France, le dialogue n’est plus d’actualité, il a été rompu
Le dialogue social est la base de toute démocratie
Le dialogue social, dans une démocratie, est chose incontournable. Il est le moyen par excellence de maintenir la paix, la stabilité politique et sociale de tout Etat prétendu civilisé, comme le sont d’ailleurs les pays occidentaux dans lesquels nous avons la chance de vivre. Lorsque le dialogue social n’existe plus, le danger de sombrer dans la violence devient imminent.
Ce dialogue dans une démocratie est garanti par les représentants du peuple, élus au suffrage universel, par les corps intermédiaires : syndicats, mouvements associatifs… et par l’intermédiaire des médias qui informent les citoyens. C’est la démocratie représentative et la démocratie sociale qui doivent tenir tout leur rang.
En France, le garant de l’unité nationale est, par la Constitution, le Président de la République, élu au suffrage universel pour cinq ans et pour, au maximum, deux mandats consécutifs. Or, depuis l’arrivée du Président Macron, force est de constater que le dialogue social est passé à la trappe. En France, il n’y a plus de dialogue, y compris, ce qui est dramatique, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.
Non seulement, il n’y a plus de dialogue social mais en plus des « astuces démocratiques », se mettent en place pour tenter de réduire le temps de parole et, en catimini, préparer le terrain pour recourir à l’article 49 alinéa 3.
Interpréter les articles de la Constitution à des fins de passer en force des projets de loi, notamment la réforme des retraites, est irresponsable et cela n’a, en fait, que des effets contreproductifs, notamment celui de braquer les citoyens contre leurs Institutions et leur Constitution. Il ne faut pas s’étonner qu’ensuite il y ait des manifestations à répétition. Parfois traduites par des comportements violents et brutaux. Paris en est malheureusement devenue le parfait exemple.
Le Président Emmanuel Macron doit rétablir au plus vite ce dialogue. C’est la seule manière de parvenir à des compromis et des accords sans recours à la violence. Sinon, le pays va sombrer dans une violence qui va devenir de plus en plus extrême et incontrôlable. A chaque jour qui passe nous frôlons la catastrophe.
Le principe même de la démocratie est de parvenir à porter au pouvoir des personnes munies d’un mandat électoral mais en écartant toute violence.
Or, ce qui apparait de plus en plus dans l’opinion publique c’est que l’on peut défiler avec des millions de personnes pacifiquement, on obtiendra rien. Beaucoup sont convaincus, en effet, qu’il faut de la violence pour se faire entendre et obtenir satisfaction. Ce constat est particulièrement inquiétant pour la suite.
