Washington et Londres cherchent l’escalade à l’échelle internationale. Se trouvant en difficulté évidente sur tous les fronts, les deux régimes tentent désormais à trouver désespérément les moyens à casser la patience stratégique de leurs principaux adversaires à l’échelle internationale, parmi lesquels bien évidemment l’Iran.
Les frappes britanno-étasuniennes menées contre le Yémen constituent une fois de plus non pas une quelconque démonstration de force de la part de l’axe anglo-saxon, mais bien plutôt un signe désespéré quant au fait que leurs scénarios tant désirés ne se déroulent pas comme prévu. Les raisons ne manquent pas. Echec de la fameuse contre-offensive otano-kiévienne de l’été dernier, et dans laquelle les stratèges britanniques et étasuniens avaient joué un rôle clé, échec également en cours au Moyen-Orient où malgré les innombrables pertes civiles palestiniennes – Washington, Londres comme Tel-Aviv n’arrivent pas à atteindre leurs objectifs. Le tout à l’heure où les forces de résistance régionale – au Liban, en Irak, en Syrie comme au Yémen ont montré leur détermination en réalisant des frappes limitées efficaces contre les nostalgiques de l’unipolarité – sans pour autant utiliser pour le moment tout leur potentiel.
Evidemment et dans cette configuration régionale explosive – les ennemis de la paix internationale cherchent par tous les moyens de faire impliquer directement l’Iran. Au moment où il est devenu définitivement clair que l’Etat sioniste, le grand allié régional des anglo-étasuniens, n’est certainement pas la principale puissance régionale. Et qui en subissant déjà de nombreuses difficultés sur le terrain face à la résistance palestinienne – se retrouve par la même occasion dans une situation économique très compliquée.
L’Iran pour autant continue de faire preuve de patience stratégique, en soutenant ses alliés régionaux, qui font preuve d’efficacité avec des dépenses incomparablement inférieures à celles de l’axe Washington-Londres-Tel-Aviv. De nouvelles sanctions éventuelles de la minorité mondiale occidentale contre l’Iran n’y changeront également rien car la nation perse étant l’un des deux pays, avec la Russie, les plus visés par ces sanctions unilatérales illégales – a parfaitement démontré être en mesure à pouvoir les surmonter. Et ce avant même les nouvelles opportunités qui se sont offertes à Téhéran via le renforcement encore plus important des liens avec Moscou et Beijing, l’adhésion officielle aux BRICS, la normalisation des relations avec l’Arabie saoudite, la dédollarisation en cours et les nouveaux grands projets dans l’espace eurasiatique.
C’est précisément cela qui gêne tellement l’axe otanesque occidental et tous les nostalgiques d’une ère révolue. N’étant plus capables de dicter leur loi sauvage au monde entier, ils se rendent compte également que le temps joue en faveur des partisans de l’ordre mondial multipolaire contemporain. Et ce – sur tous les fronts. De-facto cette impuissance enrage les anglo-étasuniens qui espèrent à travers leurs crimes pousser l’adversaire à la faute. Sauf qu’ils doivent garder en mémoire que seule une agression directe contre le territoire iranien poussera Téhéran à riposter beaucoup plus fermement que ce n’est le cas aujourd’hui, avec toutes les conséquences aussi bien pour les dizaines de milliers de militaires US présents dans la région, de même qu’en ce qui concerne l’existence ultérieure du régime israélien.
Une chose est sûre – le chaos, qui constitue la base même des régimes étasunien et britannique, se retourne contre ses instigateurs. Ceci étant dit – les flammes qu’ils reçoivent en retour déjà aujourd’hui sont loin de représenter le véritable potentiel de riposte qui peut frapper les pires criminels de l’histoire de l’humanité.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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