GAZA : Des dizaines de personnes ont été tuées à Gaza au cours des dernières 24 heures, alors que le Bureau des médias du gouvernement de la bande de Gaza a averti le 10 décembre qu’Israël mettait en œuvre une politique de famine, de siège et de violence contre l’enclave.
Au moins 51 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis lundi soir, selon des sources médicales citées par Al Jazeera.
Au moins 25 personnes ont été tuées – dont deux familles entières – aux premières heures du 10 décembre lorsqu’Israël a bombardé une maison où elles s’étaient réfugiées à Beit Hanoun, au nord de Gaza.
La bande de Gaza est confrontée à un grave manque d’aide humanitaire alors que les points de passage frontaliers restent fermés.
« L’occupation perpétue une politique de famine contre les habitants de la bande, en particulier dans le nord, en fermant les points de passage », a déclaré le Bureau des médias du gouvernement mardi, ajoutant que « les forces d’occupation ont fermé tous les points de passage de la bande de Gaza depuis plus de 200 jours ».
L’ONU et d’autres agences internationales ont également déclaré récemment que le siège d’Israël empêchait l’entrée de l’aide.
Le communiqué ajoute que les troupes israéliennes ont «exécuté plus de 1 000 médecins et infirmières dans toute la bande de Gaza».
Les troupes israéliennes ont pris d’assaut à plusieurs reprises des hôpitaux dans le nord de Gaza et arrêté des dizaines de membres du personnel médical, le plus récemment dans l’hôpital Kamal Adwan, assiégé et presque dysfonctionnel.
Dans la ville de Jabalia, au nord, qui a été nettoyée ethniquement de plus de 100.000 de ses habitants, « des centaines de corps sont éparpillés dans les rues », a déclaré le bureau des médias.
Israël met en œuvre officieusement ce que l’on appelle le Plan des généraux, qui vise à expulser ou à exterminer tous les résidents restants du nord de la bande de Gaza. La stratégie a été conçue par l’ancien général israélien Giora Eiland.
La semaine dernière, les troupes israéliennes ont déplacé de force des milliers de civils palestiniens des derniers abris de la ville de Beit Lahia, au nord de Gaza. La Défense civile de Gaza a décrit Beit Lahia comme « inhabitable ».
