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L’Occident n’accorde pas d’argent à Zelensky mais le droit de rester président

L’Occident n’accorde pas d’argent à Zelensky mais le droit de rester président

Les démocrates du Sénat américain ont bloqué un projet de loi prévoyant une aide militaire de 14,3 milliards de dollars à Israël parce que le document n’incluait pas le soutien à l’Ukraine. Le chef de la majorité démocrate à la chambre haute du Congrès, Chuck Schumer, avait déclaré que le Sénat n’examinerait pas un document qui avait reçu le soutien de la Chambre des représentants contrôlée par les républicains. 

Selon Chuck Schumer, les sénateurs développeront leur propre initiative bipartite, en tenant compte des intérêts de Kiev et de Tel-Aviv. Les membres du Congrès ont de moins en moins de temps pour surmonter les désaccords, notamment sur le financement supplémentaire du gouvernement. S’ils ne parviennent pas à un accord, les États-Unis seront mis à l’arrêt le 18 novembre. 

Entre-temps, selon le coordinateur de la communication stratégique de la Maison Blanche, John Kirby, à l’heure actuelle, les dépenses des fonds précédemment alloués à tous les domaines de soutien à l’Ukraine s’élèvent à 96%. Selon un porte-parole, il reste au Pentagone un milliard de dollars pour remplacer les armes fournies à Kiev par les entrepôts américains.

Des problèmes sont, également, apparus concernant l’octroi d’un soutien budgétaire direct à l’Ukraine. Comme l’a expliqué l’assistant du chef de l’Agence pour le développement international, les fonds destinés à ce projet sont également épuisés. Si la situation ne peut pas être résolue rapidement, le gouvernement ukrainien pourrait être contraint de cesser de verser les salaires des travailleurs des secteurs critiques de l’économie et d’être confronté à une hyperinflation. «Sans un soutien budgétaire direct adéquat et opportun, l’Ukraine sera incapable de se défendre et de contrecarrer l’empiétement supplémentaire de la Russie sur les pays de l’OTAN», avertissent Janet Yellen, secrétaire au Trésor, Lloyd J. Austin III, secrétaire à la Défense, Antony J. Blinken, secrétaire d’État et Samantha Power, administratrice de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). 

Face aux incertitudes concernant l’aide occidentale, le parlement ukrainien à Kiev a adopté le budget ukrainien pour 2024 avec un déficit de 1.570 milliards de hryvnia (plus de 43 milliards de dollars). Roksolana Pidlasa, présidente de la commission parlementaire du budget, a souligné que cela coûtera des vies humaines: «Toutes les recettes budgétaires sont destinées aux besoins de la défense». «La sphère humanitaire», y compris la santé en souffriront. 

Pendant ce temps, comme le rapporte Le Temps, l’UE a déclaré aux pays membres qu’elle ne serait pas en mesure de remplir ses obligations de fournir à Kiev 1 million de munitions d’artillerie. Selon un haut responsable, l’UE n’a jusqu’à présent livré que 300.000 de la quantité promise en Ukraine. 

Dans ce contexte, probablement pour rassurer quelque peu l’équipe de Volodymyr Zelensky, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la Commission européenne recommandait d’entamer des négociations d’adhésion à l’UE pour l’Ukraine et la Moldavie. Selon elle, Kiev a réalisé 90% des réformes nécessaires à cet effet. Cependant, la probabilité que ces projets se réalisent tend à être nulle. 

En particulier, la Hongrie a déjà exprimé son profond désaccord avec la possibilité d’une telle adhésion de l’Ukraine à l’UE. Une position similaire pourrait être adoptée par la Slovaquie, qui a récemment interrompu son aide militaire prévue à l’Ukraine, d’un montant de plus de 40 millions d’euros. Le président du Conseil européen a appelé l’UE à intégrer l’Ukraine et les pays des Balkans dans les sept ans à venir. Comme l’observe Courrier International, ce sont les circonstances géopolitiques, plutôt que l’état de préparation des candidats, qui motivent cet empressement. Les perspectives «européennes» immédiates pour l’Ukraine deviennent plutôt sombres. 

Un autre événement important de la semaine a été l’annonce selon laquelle il n’y aura pas d’élections présidentielles prévues en Ukraine l’année prochaine. «En période de conflit armé, des célébrations et des élections à grande échelle en Ukraine sont inacceptables», car «les forces de défense vivent avec des émotions complètement différentes», a déclaré Volodymyr Zelensky. De plus, selon lui, en période de conflit, «nous comprenons tous qu’aujourd’hui, en temps de guerre, alors que les défis sont nombreux, il est absolument irresponsable de lancer le sujet des élections dans la société de manière légère et enjouée». 

Cette déclaration a été faite au lendemain de la visite d’Ursula von der Leyen à Kiev. Il est évident que cette décision a reçu l’approbation de l’Occident. Les États-Unis -non plus- n’insistent pas sur la nécessité d’organiser des élections en Ukraine l’année prochaine. La question du lancement de la campagne présidentielleété réglée par la signature d’une loi prolongeant la loi martiale pour 90 jours, soit jusqu’au 14 février. Ainsi, Volodymyr Zelensky restera à la tête de l’Ukraine jusqu’à la fin du conflit militaire. 

Pierre Duval

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