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Mila aborde la liberté d’expression et le droit de blasphémer

Mila
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Mila : « Je déteste la religion […] Le Coran, selon Mila, est une religion de haine et elle considère que l’islam est de la me…, affirmant ainsi qu’elle exprime simplement son opinion.

Mila : une histoire banale qui devient un fait divers majeur

Janvier, Mila (jeune lyonnaise âgée de 16 ans) est en direct sur Instagram. Des jeunes entrent en communication avec elle et affichent vite leurs prétentions sur la jeune fille. Elle signifie son refus, ajoutant qu’elle est homosexuelle. Un des jeunes la traite alors de « sale lesbienne ». La discussion s’oriente très vite sur la religion. Voici les propos tenus par elle dans une vidéo :

« Je déteste la religion. Elle affirme que le Coran est une religion de haine et que l’islam est une idéologie déplorable, en précisant qu’elle exprime simplement son opinion. Je ne suis pas raciste. On ne peut pas être raciste envers une religion. J’ai dit ce que j’en pensais, vous n’allez pas me le faire regretter. Votre religion, c’est de la mer…, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du c…, merci, au revoir.«

La liberté d’expression et le droit de blasphème

La liberté d’expression est, en France, non négociable. Nous avons tous le droit de dire ce que nous pensons dans le respect des lois en vigueur. La liberté de blasphémer est également un droit. Critiquer une religion est chose aisée en France. Mais, derrière tout cela, ne négligez pas, au nom d’un droit légitime, le fait qu’il y a des gens sincères et honnêtes dans leur foi ; ceux-ci ont également le droit au respect.

Le droit de blasphémer (critique d’une religion par l’humour, la satire, voire l’insolence) peut vite se transformer en une haine de celle-ci et aboutir à des insultes plus qu’à des critiques. Mila a-t-elle eu des propos offensants et insultants envers les musulmans ? Lorsqu’elle dit « Votre religion, c’est de la mer… », elle s’adresse bien à des croyants. J’ai le droit dans ce cas de me sentir offensé.

L’expression d’une haine envers une religion décriée, attaquée et insultée en permanence

Mila n’a fait que véhiculer une haine latente et récurrente de l’islam en France. Quelle autre religion est attaquée et traînée dans la boue, à longueur de journée, hormis l’islam ? Aucune. Cette jeune femme n’a visiblement aucune connaissance de l’islam. Elle a juste retranscrit ce qu’elle doit probablement entendre chez elle, voir à la télévision et lire dans les journaux.

On ne peut donc pas, raisonnablement, prétendre qu’il s’agit de critiques d’une religion. Cela est faux. Nous sommes, en vérité, face à des attaques outrancières, offensantes, insultantes et haineuses d’une religion et donc de tous ses Fidèles.

Les menaces de mort sont inacceptables et doivent être punies

Les menaces de mort sont évidemment inacceptables et elles doivent faire l’objet de sanctions telles qu’elles ont été prévues par la loi. Nous sommes nombreux à avoir relevé l’âge de Mila et l’avoir qualifiée de gamine. Ce qui est vrai. Mais, ce qu’il faut également noter, c’est qu’une adolescente qui a déjà de telles idées, cela peut inquiéter pour le devenir d’une société aspirant à la paix et à la sérénité.

L’affaire Mila constitue une attaque contre l’islam et les musulmans, et elle est également l’objet d’une honteuse récupération politique par tous les extrémistes

Soyons clairs, la liberté d’expression n’est pas la liberté d’insulter, de diffamer et de calomnier une ou un groupe de personnes. La liberté d’expression est encadrée et obéit à des règles strictes.

Au nom de cette liberté d’expression, des extrémistes de tous bords, y compris dans le milieu politique, ont récupéré l’affaire Mila pour déverser leur haine et leur morgue sur une communauté qui, faut-il le rappeler, est l’une des composantes principales de la société française : l’islam est la seconde religion de France.

Cela dit, nous sommes nombreux à le regretter, et nous assurons que nous ne nous laisserons jamais insulter, discriminer et stigmatisés sans réagir dans le respect des lois de la République. Cette affaire Mila est révélatrice des mensonges, des injures, des insultes, des malveillances proférés, partout, à l’encontre des musulmans de France.

Oui au droit de blasphémer, non au droit d’offenser et de blesser des croyants dans leur foi. Oui à la liberté d’expression, non à la liberté d’outrager et d’attaquer des fidèles de toute religion.

La Constitution reconnaît croyants et non-croyants au même niveau avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Le principe de laïcité ne doit pas être détourné et utilisé à des fins de combat contre les religions et particulièrement l’islam, la cible principale.

Non, désolé, mais on ne peut dire tout ce que l’on pense. Parce que l’on pourrait blesser des gens dans leurs intimes convictions, y compris religieuses. Cependant, à des idées et des convictions, on doit opposer des idées et des convictions ; jamais des insultes, de la haine, et encore moins des menaces de mort.

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