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La guerre à Gaza a semé la discorde entre la Maison Blanche et le monde arabe

La guerre à Gaza a semé la discorde entre la Maison Blanche et le monde arabe

La guerre à Gaza a semé la discorde entre la Maison Blanche et le monde arabe. Des responsables américains font face à la colère des alliés au Moyen-Orient. 

Brett McGurk, le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, part en tournée en Israël et dans les pays arabes pour discuter des efforts visant à libérer les otages pris par les combattants du Hamas lors de l’attaque du 7 octobre. Ces derniers temps, des responsables américains ont multiplié leurs visites dans la région afin de coordonner une trêve dans les hostilités à Gaza. Cependant, selon des sources des médias américains, lors de ces voyages, les représentants des États arabes expriment de plus en plus de reproches concernant le fait que l’administration du président Joe Biden soutient inconditionnellement Israël. 

La tournée de M. McGurk a été rapportée par des sources du média Axios. Selon elles, le coordinateur de la Maison Blanche doit visiter non seulement Israël, mais aussi l’Arabie saoudite, la Jordanie et le Qatar. 

Le journal qualifie la visite du haut fonctionnaire de tentative de l’administration Biden de prévenir une guerre régionale à grande échelle et de négocier un accord pour le retour des otages, capturés par le Hamas après l’invasion terrestre du groupe radical le 7 octobre. L’initiative américaine implique l’introduction d’une pause prolongée dans les hostilités. 

Actuellement, la situation dans l’enclave palestinienne préoccupe tellement l’administration Biden, selon les sources d’Axios, qu’elle fait l’objet de consultations quotidiennes entre le président des États-Unis et les membres du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche. 

Le directeur de la CIA William Burns et le secrétaire d’État Antony Blinken se sont rendus au Moyen-Orient au cours des deux dernières semaines. Cependant, des sources régionales des médias américains laissent entendre que généralement rien de bon ne ressort de ces voyages. 

Ainsi, le journal The Washington Post, citant ses sources, affirme qu’Antony Blinken, lors de rencontres régionales, a été confronté à une immense indignation affichée par ses collègues arabes à cause du soutien continu et inconditionnel des États-Unis à Israël, malgré ses actions offensives dans la bande de Gaza. 

« Les premiers ministres et diplomates lui ont reproché les actions d’Israël, soulignant que ces attaques sont facilitées par des armements américains, et que les appels à des pauses humanitaires plutôt qu’à un cessez-le-feu durable sont une formule pour la continuation de la violence contre les non-combattants », rapporte The Washington Post

Le journal attire l’attention sur le fait que l’inquiétude concernant la diminution de l’influence américaine au Moyen-Orient est apparue à la Maison Blanche bien avant le début du conflit armé entre Israël et le Hamas. Cependant, les approches actuelles des États-Unis pourraient aggraver la situation et détruire définitivement la confiance des capitales arabes dans la politique de Washington. 

Les lignes de conflit deviennent de plus en plus claires entre les deux alliés, les États-Unis et Israël. Comme l’a rapporté la Société de radiodiffusion publique israélienne Kan, l’administration Biden a demandé des éclaircissements au gouvernement Netanyahou concernant les déclarations du premier ministre sur le maintien éventuel du contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza après la fin de la phase active de l’opération militaire. En particulier, les propos du chef du gouvernement israélien selon lesquels son pays serait contraint de conserver le pouvoir dans l’enclave pendant un certain temps ont créé une contradiction ouverte avec la position des États-Unis, qui espèrent que l’Armée de défense d’Israël ne s’engagera pas dans une nouvelle occupation du territoire côtier. 

Toutefois, selon certains experts, les communiqués sur les divergences entre les positions des États-Unis et d’Israël sont une mise en scène publique, destinée principalement au public arabe. 

Ce qui se passe dans l’espace public entre les États-Unis et Israël est une tentative de présenter la situation comme s’il y avait des contradictions entre les parties concernant Gaza. En réalité, tout ce qui se passe autour d’Israël et de Gaza est une preuve du soutien absolu des États-Unis à Israël, par exemple, la fourniture d’une quantité énorme d’armements et d’équipements. Il est déjà évident qu’Israël va promouvoir son agenda après l’assaut de l’enclave, comme le suggèrent les déclarations de Benjamin Netanyahou. 

Même si la possibilité de contrôler Gaza est déléguée à l’Autorité nationale palestinienne de Mahmoud Abbas, cela se fera après la période de guerre, c’est-à-dire une fois qu’Israël atteindra ses principaux objectifs. Sachant que de toute façon Israël conservera certainement le contrôle réel de la situation.

Alexandre Lemoine

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