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Haut-Karabakh : un conflit entre Arménie et Azerbaïdjan  

Haut-Karabakh : un conflit entre Arménie et Azerbaïdjan

Haut-Karabakh : un territoire disputé depuis des décennies

Haut-Karabakh (Asie centrale) : une région montagneuse située dans le Caucase du Sud, est au cœur d’un conflit territorial entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis de nombreuses décennies. La fin de l’URSS a accentué les querelles entre Arméniens et Azerbaïdjanais. En effet, cette région a été revendiquée par les deux parties depuis la dissolution de l’Union soviétique en 1991.

Haut-Karabakh : une enclave en plein territoire de l’Azerbaïdjan qui a été annexée par l’Arménie en 1994 ; des combats armés ont eu lieu de 1991 à 1994. En 2020, les hostilités reprennent et les troupes de l’Azerbaïdjan progressent rapidement à l’intérieur du Haut-Karabakh. La communauté internationale s’émeut et un cessez-le-feu intervient en novembre 2020. Mais ce dossier est loin d’être réglé.

Trois puissances régionales, non des moindres, engagées dans ce conflit

Trois puissances sont directement concernées et impliquées dans ce conflit, du fait de leur position géographique et des intérêts qui leurs sont propres :

—La Russie : Vladimir Poutine ménage l’Arménie, et ne veut pas non plus froisser l’Azerbaïdjan, pays avec lequel il a des liens et des intérêts. Il ménage, en quelque sorte, le chou et la chèvre. Les opérations militaires conduites actuellement en Ukraine par la Russie vont probablement inciter Moscou à une grande prudence, voire à rester en retrait, même si Sergueï Lavrov va sûrement jouer un rôle important dans les négociations à venir.

—La Turquie : Recep Tayyip Erdogan est clairement rangé du côté de l’Azerbaïdjan. On connait le contentieux de « 1915 » entre Arméniens et Turcs. La Turquie s’est engagée militairement aux côtés de l’Azerbaïdjan dans le dernier conflit. C’est la communauté internationale qui avait fait pression sur la Turquie pour freiner ses ardeurs.

—Iran : Étonnamment, l’Iran soutien l’Arménie (chrétienne). Pourquoi ? Le nord de l’Iran compte une population importante d’Azéris et Téhéran redoute des tentatives de sécession. D’où la prudence de l’Iran qui va probablement s’atteler à trouver une solution politique et pacifique rapide.

L’histoire de ce conflit remonte au-delà de la période soviétique, mais la situation a atteint un point culminant lorsque l’URSS s’est effondrée. Le Haut-Karabakh (peuplé d’Arméniens) a déclaré son indépendance de l’Azerbaïdjan, soutenu par l’Arménie. Il y a eu une guerre sanglante qui a duré jusqu’en 1994, faisant des milliers de morts des deux côtés. Depuis, un cessez-le-feu fragile a été plus ou moins respecté. Car les tensions persistent et des affrontements sporadiques éclatent régulièrement.

La souveraineté du Haut-Karabakh est en jeu

Le principal point de désaccord entre les deux parties est la question de la souveraineté du Haut-Karabakh. L’Arménie soutient que le ses habitants ont le droit légitime de disposer d’eux-mêmes. Cette position vise clairement à une nouvelle annexion territoriale. L’Azerbaïdjan, quant à lui, plaide le fait que le Haut-Karabakh fait partie intégrante de son territoire et que l’Arménie doit donc se retirer.

Ce conflit a des implications géopolitiques importantes pour la région et au-delà. L’Arménie a des liens étroits avec la Russie, tandis que l’Azerbaïdjan entretient des relations historiques avec la Turquie. Ces deux puissances régionales soutiennent respectivement l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ce qui complexifie un peu plus la situation.

La résolution de ce conflit est, pourtant, d’une importance vitale pour la stabilité de la région. Des efforts de médiation sont en cours, notamment par le Groupe de Minsk de l’OSCE, composé de la Russie, des États-Unis et de la France. Cependant, jusqu’à présent, aucune solution durable n’a été trouvée.

Les hostilités ont repris dans le Haut-Karabakh

La situation dans le Haut-Karabakh, à ce jour, est préoccupante, voire alarmante selon certaines sources fiables. Des affrontements meurtriers s’intensifient sur le terrain. Les responsables azerbaïdjanais invoquent des opérations antiterroristes. Les puissances occidentales et régionales appellent à un arrêt immédiat des combats.

La France a demandé une saisine du Conseil de Sécurité d’urgence. L’Azerbaïdjan a évidemment accusé, par ailleurs, la France de conduire une politique islamophobe et anti-islam en France (l’Azerbaïdjan est un pays musulman à dominante chiite). Il est vrai que la France se décrédibilise de plus en plus dans le monde musulman, mais je dis cela en aparté.

Il est impératif que les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan s’engagent dans un dialogue constructif pour trouver une solution pacifique à ce conflit. Parce que dans un contexte international actuellement explosif, la situation pourrait vite dégénérer et se dégrader.

Touhami - INFOSPLUS

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