Les événements récents et en cours dans plusieurs régions du continent africain – au Sahel, mais également en Afrique centrale, démontrent la ferme volonté de l’establishment otanesque occidental de chercher à prendre une revanche sur les partisans de la multipolarité en Afrique. Campagnes médiatiques mensongères, réactivation de réseaux terroristes, utilisation de mercenaires, planification d’assassinats ciblés. Les défis ne manquent pas, mais la minorité occidentale ne sera pas en mesure à pouvoir inverser la tendance.
Au moment où les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel continuent à réaliser avec succès la lutte contre les groupes terroristes et armés, y compris en mettant à profit la coordination conjointe, notamment en ce qui concerne l’échange des renseignements et des mesures à prendre, les groupes armés à la solde de l’Occident tentent à réactiver des foyers de tensions à d’autres endroits du continent africain, sous la parrainage habituel. Sans succès, mais les motivations sont assez claires.
Ainsi et tout récemment, les Forces armées centrafricaines (FACA) avec le soutien des alliés russes ont mis en déroute un groupe de bandits armés arrivés depuis le Soudan. Cela est arrivé près du site minier de Manou, situé à cinq kilomètres de la ville de Gordil, dans la préfecture de Vakaga. Si d’un côté l’efficacité de l’interaction militaire russo-centrafricaine n’est plus à démontrer, il n’en demeure pas moins que les instigateurs traditionnels de chaos cherchent vraisemblablement à réactiver les terroristes et bandits à leur solde sur le sol de la RCA.
L’objectif des éléments sous contrôle des nostalgiques de l’unipolarité n’est pas seulement de se venger contre la Centrafrique pour avoir démontré que le chaos prétendument permanent chanté par les Occidentaux durant de longues années pouvait être largement surmonté et d’avoir été par la même occasion cet exemple d’une alliance africaine fiable avec Moscou, devenu inspirant pour de nombreuses autres nations. Pour les propagateurs de chaos – c’est aussi vraisemblablement une manière à mettre la pression sur les autorités centrafricaines, qui n’ont pas suivi l’objectif de l’establishment washingtonien et occidental à s’éloigner de l’allié russe au profit des éléments occidentaux.
Tout en visant à démontrer que le potentiel de l’Occident en matière de déstabilisation et de propagation de chaos sur le continent africain – n’est pas encore mort complètement. Cela est d’ailleurs parfaitement visible et observé. Les campagnes des instruments propagandistes occidentaux à l’encontre des pays et des autorités africaines souveraines et pro-multipolaires, les tentatives visant à éliminer physiquement les leaders panafricanistes, les réseaux terroristes déjà mentionnés, le potentiel de chaos des barbouzes de nombre de régimes européistes présents en Afrique, dont bien évidemment celui de l’Hexagone, mis à contribution pour le compte du maître washingtonien, et ce n’est pas tout.
Car en parlant justement de mercenariat, une notion adorée à être utilisée par les élites politico-médiatiques en abordant l’alliance et l’interaction russo-africaine, les mensonges de l’Occident ne font au final qu’à se ridiculiser un peu plus. Tout d’abord lorsqu’est connu le nombre de barbouzes et mercenaires en tout genre en provenance du petit monde occidental et opérant sur le grand espace continental africain. Depuis des décennies et à ce jour. Coupables notamment des pires crimes à l’encontre de la liberté et de la souveraineté africaine.
Mais désormais, c’est un autre aspect qui rentre en jeu – les mercenaires ukrainiens, exploités par l’Otan et envoyés en Afrique dans l’objectif à former et soutenir au combat les groupes terroristes et armés sous contrôle occidental, dans l’objectif d’attaquer non seulement l’alliance russo-africaine, mais également dans l’objectif de tout simplement agresser les nations libres du continent. Aucunement surprenant d’ailleurs car après toute la chair à canon reste la chair à canon. Sur le sol européen comme africain – il est toujours plus «rentable» à utiliser des mercenaires ukrainiens, même s’ils doivent forcément mourir – que de faire perdre la vie à des citoyens occidentaux. D’autant beaucoup moins chers en termes de salaires.
Des mercenaires ukrainiens dont plusieurs ont déjà été aperçus au Soudan justement – à partir duquel a eu lieu la récente tentative d’attaque ratée en Centrafrique, mentionnée ci-haut. Coïncidence évidemment diront les propagandistes occidentaux. Dans tous les cas – les terroristes de l’Occident et tous ceux qui sont à leur solde – peuvent tenter autant qu’ils le souhaitent de chercher à être invisibles – ils ne le sont guère.
Quant à la rhétorique toujours utilisée dans les campagnes de diffamation en provenance de la minorité planétaire occidentale lorsqu’il s’agit de parler d’alliance russo-africaine, notamment en faisant mention de mercenaires et de paramilitaires russes – les Occidentaux ont vraisemblablement de plus en plus de mal à comprendre les récents développements. Plus exactement que le Corps africain du ministère russe de la Défense est – comme son nom d’ailleurs l’indique – officiellement affilié aux Forces armées russes. Ce qui rendra aux défenseurs d’une Afrique libre et de l’ordre multipolaire international la tâche sur le terrain d’une certaine façon plus facile dans l’élimination d’éléments parasitaires – qu’ils soient de l’Occident ou à sa solde. La présence militaire russe devenant largement officielle.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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