Les conséquences pour les États-Unis et le monde en cas de victoire de Trump en 2024

Les conséquences pour les États-Unis et le monde en cas de victoire de Trump en 2024

En 2024, le monde entier suivra la course présidentielle aux États-Unis. Les pronostics sont très contradictoires, allant d’une victoire assurée de l’un des candidats au chaos total et à la confusion, accompagnés d’une montée de la violence politique. 

Le camp de Donald Trump est déterminé à aller jusqu’au bout et il est persuadé de sa victoire. Cependant, une telle assurance semble prématurée. 

En effet, le candidat républicain est confronté à des problèmes judiciaires. En mars 2024 débuteront les audiences concernant quatre affaires criminelles visant Trump. 

Actuellement, on cherche également à le disqualifier des primaires et des élections dans un certain nombre d’États. Bien que dans ce cas, Trump réussira probablement à rétablir sa candidature. Mais cela lui coûtera du temps, de l’énergie et de l’argent. 

Néanmoins, la tendance générale de la course présidentielle semble plutôt positive pour Trump. 

Il devance Joe Biden dans la majorité des sondages publiés d’octobre à décembre. De plus, l’avance de Trump augmente lentement mais sûrement, et à la fin de 2023 elle était de 2 à 3 points. La situation est encore meilleure dans les États indécis, où se déroule la véritable lutte électorale et où Trump devance Biden de 5 à 7 points. 

C’est pourquoi les stratèges de Trump forment déjà des listes de la future équipe qui occupera des postes clés dans la prochaine administration Trump. Ils planifient également d’importantes réformes à réaliser pendant le second mandat de quatre ans de Trump. 

Le premier mandat de Trump a été controversé du point de vue des réussites. 

Il a réussi à mettre en œuvre une seule grande réforme, fiscale, à la fin de 2017. Trump a réduit les impôts, ce qui a assuré une bonne croissance économique aux États-Unis les années suivantes, ainsi qu’une baisse du taux de chômage à des niveaux historiquement bas. Toutefois, nombre de ces réalisations ont ensuite été anéanties par la crise du Covid. 

Dans d’autres domaines, Trump n’a atteint que des succès partiels. 

Il voulait réaliser une réforme migratoire, avec la construction d’un mur, la déportation des clandestins et la réduction de l’admission des migrants légaux de moitié. Trump n’a pas réussi à achever le mur, mais déportaient activement des migrants. Et la situation à la frontière sud des États-Unis était nettement meilleure que sous Biden. 

Trump considère que la principale erreur de son premier mandat portait sur les nominations. À présent, il aborde la question des nominations avec beaucoup plus de responsabilité. 

Et cela ne concerne pas seulement les hautes sphères de la hiérarchie gouvernementale américaine. 

Traditionnellement, les présidents élus ne changent que la direction des structures fédérales, tandis que les hauts fonctionnaires de niveau inférieur peuvent travailler pendant des décennies à leurs postes. Ils aident ainsi à maintenir le statu quo à Washington, empêchant des changements radicaux. 

Cependant, les partisans de Trump promettent de véritables purges, licenciant des dizaines de milliers de fonctionnaires de niveau moyen de tous les ministères, des services spéciaux et du Pentagone. 

Les centres d’analyse républicains, tels que la Heritage Foundation, préparent à l’avance des listes de candidats qui pourraient être promus dans la fonction publique. 

En cas de succès d’une telle réforme bureaucratique, on pourrait s’attendre à un virage abrupt de la politique de Washington vers la droite

Les démocrates qualifient les propositions de Trump de facto de coup d’État, car les positions de l’establishment libéral seraient sérieusement ébranlées. 

C’est précisément une purge des hauts fonctionnaires et le recrutement de ses propres partisans que Trump a l’intention de réaliser pendant les 100 premiers jours de la présidence. 

Ce n’est qu’ensuite qu’il se concentrera sur les réformes clés, ayant derrière lui une équipe de partisans en qui il peut avoir confiance. Trump veut commencer par résoudre la crise migratoire. Il promet de terminer immédiatement la construction du mur à la frontière avec le Mexique, ainsi que de lancer une opération militaire dans les États du sud pour capturer et déporter au moins un million de migrants illégaux par an. 

Cela provoquera sûrement une crise dans les relations avec le Mexique. Tout comme une autre promesse de Trump de déclarer la guerre aux cartels de drogue et envoyer des troupes américaines dans le nord du Mexique pour détruire les laboratoires de production d’opioïdes. 

Cependant, les propositions radicales de Trump pourraient conduire à un chaos total à la frontière sud des États-Unis, provoquant un mini-Afghanistan si les cartels commencent à résister aux forces régulières américaines. 

Dans sa politique étrangère, Trump promet l’impossible: désescalader la situation au Moyen-Orient et parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine en 24 heures. 

Dans une interview, il a proposé un plan de partage de l’Ukraine, avec le transfert de toutes les régions russophones à la Russie. Au Moyen-Orient, il aimerait rétablir les accords d’Abraham entre Israël et les monarchies du golfe Persique, et cette fois-ci y inclure même l’Iran. 

Il y aura probablement des tentatives de conclure un accord entre la Serbie et le Kosovo, ce que Trump avait tenté de faire en 2020. 

Il promet notamment de reprendre les négociations avec la Corée du Nord, promettant des investissements occidentaux en échange du gel du programme nucléaire. Mais en conservant les ogives nucléaires et les missiles hypersoniques existants. 

La viabilité de toutes les propositions de Trump dépendra en grande partie de son équipe. 

On s’attend à ce que reviennent les conseillers du premier mandat, Steve Bannon et Stephen Miller. Richard Grenell pourrait devenir secrétaire d’État, et Christopher Miller ministre de la Défense. Ils ont également travaillé avec Trump lors de son premier mandat. 

La victoire de Trump exacerbera les contradictions, tant en Amérique même qu’entre les États-Unis et l’Europe. Beaucoup de choses que Trump promet ne pourront pas être réalisées. Mais il pourra agir en tant qu' »agent du chaos » ou Joker, ébranlant de l’intérieur l’ordre libéral mondial déjà instable.

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