Le Sahara Occidental : une rivalité entre les autorités marocaines et le Front Polisario

Le Sahara Occidental : une rivalité entre les autorités marocaines et le Front Polisario Le Sahara Occidental : une rivalité entre les autorités marocaines et le Front Polisario[/caption]  

Sahara Occidental : un conflit géopolitique en même temps que politique

Le Sahara Occidental est un territoire de 266.000 km2 situé au Nord-Ouest de l’Afrique. Il était une ancienne colonie espagnole libérée en 1976. Géographie : au nord, la province marocaine de Tarfaya ; au nord-est l’Algérie, au sud-est la Mauritanie, à l’ouest une façade sur l’Atlantique. Les enjeux géopolitiques sont évidemment énormes dans la région. 


Le Maroc revendique une entière souveraineté sur ce territoire, tandis que le mouvement politique du Front Polisario a déclaré une République arabe sahraouie démocratique voulue par le peuple sahraoui au nom du droit universel de tout peuple à disposer de lui-même. L’ONU (Organisation des Nations Unies) considère ce territoire comme non autonome, c’est-à-dire toujours colonisé, et reconnait aux Sahraouis le droit à une autonomie qui passerait par un référendum donnant la parole aux Sahraouis. L’Algérie, soutien du Polisario, approuve cette option ; une option difficile à mettre en œuvre pour différentes raisons, notamment celle des listes électorales.

Depuis le cessez-le-feu de 1991, plus ou moins respecté par les belligérants, le Maroc contrôle et administre 80 % du territoire. Le Polisario contrôle les 20 % restants derrière une ceinture de sécurité, désignée comme le « mur marocain » et devenue la frontière. En novembre 1975, Hassan II (roi du Maroc) avait organisé une Marche verte pacifique ayant pour but de récupérer le Sahara Occidental qu’il considérait comme partie intégrante du Sahara marocain. Actuellement, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum est présente sur tout le territoire. 

Vives tensions entre Alger et Rabat

Ce conflit empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc. En 1994, suite à un attentat à l’hôtel Atlas Asni de Marrakech, les relations se dégradent un peu plus. Le groupe des terroristes est composé de Français d’origine algérienne et marocaine. Le Maroc accuse les services secrets algériens d’être à l’origine de l’attentat et décide d’expulser les ressortissants algériens tout en instaurant un visa obligatoire d’entrée.

L’Algérie ne tarde pas et répond à ces mesures par une fermeture totale des frontières terrestres (les frontières aériennes restent ouvertes) et s’oppose farouchement à leur réouverture, malgré les insistances répétées de sa Majesté le roi Mohamed VI.  

La guerre des sables, déclenchée en 1963 — vécue comme une véritable trahison par les Algériens qui se remettaient à peine de leurs blessures d’une terrible guerre d’Indépendance : 1954-1962 (alors qu’ils n’avaient qu’une année d’existence!) — par Hassan II, pour des raisons de conquête de territoires, n’a pas été digérée par les Algériens et a contribué à cette fermeture pratiquement « définitive » des frontières.  

Le monde connait l’indéfectible soutien du peuple algérien à leurs frères Palestiniens. L’Algérie a annoncé qu’elle ne reconnaitra pas l’Etat d’Israël tant que les Palestiniens n’auront pas un Etat libre et souverain. C’est une condition sine qua non. Il n’en est pas de même chez le voisin et frère. En effet, si le peuple marocain est dans son ensemble pour la défense des droits des Palestiniens (c’est tout à son honneur), le Roi du Maroc n’est, semble-t-il, pas sur cette ligne. Il voit d’abord les intérêts de son royaume (cela est louable, mais encore faut-il rester loyal) avant toute autre cause. L’importante communauté juive (israélo-marocaine) a une grande influence sur le royaume. Ce problème relève des affaires intérieures marocaines, mais les Algériens voient tout cela d’un très mauvais œil : l’idéologie sioniste (Saa’youn) est clairement pointée du doigt.

La goutte d’eau de trop pour le Front Polisario

L’opportuniste Président américain Donald Trump, dans sa mégalomanie, sa fourberie et son amitié avec le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu, a passé un deal avec le Roi du Maroc. L’autodéclaré Propriétaire Donald Trump du Sahara Occidental a proposé au Roi de normaliser ses relations avec Israël et offert en contrepartie une reconnaissance des USA de la souveraineté sur le Sahara. Le Roi a, à la stupéfaction générale de son voisin algérien, accepté l’offre. Réaction de la rue algérienne : c’est une nouvelle trahison. 

Mais comme toutes les décisions arbitraires prises par le Président Trump dans l’exercice de ses fonctions (Jérusalem; sortie de l’accord sur le nucléaire iranien; accord de Paris, etc.) celles-ci n’ont eu pour conséquence que de rajouter des problèmes aux problèmes déjà existants, sans rien régler. Le Sahara Occidental est toujours au même point et l’ONU demande le respect des résolutions adoptées. Quant à Jérusalem, les Croyants du monde entier considèrent cette cité sainte comme devant restée libre et accessible à toutes les religions.

Des sources fiables indiquent que le Président américain Trump aurait également proposé à l’Algérie de normaliser ses relations avec Israël. En contrepartie : la partie du Sahara contrôlée par le Front du Polisario. La réponse des autorités algériennes a été un niet. 

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