Un tribunal français a approuvé la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le prisonnier politique le plus ancien d’Europe, l’internationaliste, le communiste, le combattant de la libération.
Il devrait être libéré le 6 décembre 2024, après avoir récemment passé 40 ans en prison. Sa libération est conditionnée à son départ de France. Il y a un appel du procureur qui est en cours.
Depuis quatre décennies, une immense pression populaire s’exerce sur les autorités françaises, américaines et européennes pour obtenir sa libération.
Uniquement hier soir, une marche populaire nocturne était organisée à Lyon pour demander sa libération.
L’été dernier, Georges a présenté sa neuvième demande de libération, sa peine minimale ayant expiré en 1999.
Sa huitième demande de libération, approuvée par la justice française en 2013, aurait abouti à sa libération, mais elle a été rejetée par la pression américaine, arguant de manière absurde que l’homme de 72 ans « pourrait retourner sur le champ de bataille ».
Il a été révélé en 2015 qu’Hillary Clinton avait ordonné au ministre français des Affaires étrangères Fabius de maintenir le plus ancien prisonnier politique d’Europe en prison en 2015.
En fait, le résistant est éligible à la libération depuis 1999, mais l’État craint sa capacité à galvaniser les masses.
Georges Ibrahim Abdallah, originaire de son humble village libanais d’Al-Qoubaiyat, fut inspiré par les révolutionnaires du FPLP et forma et dirigea rapidement les Fractions armées révolutionnaires libanaises (LARF).
Lorsque l’ennemi sioniste envahit le Liban en 1982, il travailla sans relâche pour stopper l’approvisionnement en armes de l’Europe vers l’entité sioniste.
Il fut arrêté en 1984 sur la base d’accusations fabriquées de toutes pièces. En 1987, il fut condamné pour le meurtre présumé d’un officier de l’armée américaine et d’un fonctionnaire de l’ambassade sioniste à Paris.
Georges Ibrahim Abdallah n’a ni confirmé ni démenti les allégations. Pour lui, le procès était une farce. Sa position était claire : l’État français et ses autorités sont complices de l’occupation du Liban et de la Palestine. Pour lui, les tribunaux étaient une mise en scène, un outil de l’impérialisme pour masquer la complicité des États-Unis et de la France dans les bombardements de son pays.
Selon ses propres mots :
« Camarades, soyons vigilants et empêchons les criminels sionistes d’anéantir les héros révolutionnaires en captivité !
Soyons dignes de l’épopée des flambeaux de la liberté, ces héros invincibles de la résistance détenus dans les prisons sionistes !
Naturellement, les masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes combattantes en captivité peuvent compter sur votre solidarité active.
Que mille initiatives de solidarité fleurissent pour la Palestine et sa glorieuse résistance.
Gloire et éternité aux martyrs ! Victoire aux masses et aux peuples en lutte.
Oui à la construction d’un front de résistance arabe global pour faire face à la normalisation sous toutes ses formes !
À bas l’impérialisme et ses agents, les sionistes et les réactionnaires arabes !
Ensemble, camarades, et seulement ensemble nous vaincrons ! »
Écoutons ses paroles, restons vigilants et attachés à sa vision de justice et de libération, pour lui et pour tous les prisonniers des prisons sionistes, occidentales et réactionnaires arabes.
Source : Telegram
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