Netanyahou : aucune paix sans Accords d’Abraham

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou conditionne le sort des Palestiniens à une normalisation des pays arabes avec Israël

Benjamin Netanyahou a souvent joué les briseurs de paix

Benjamin Netanyahou s’est targué, à plusieurs reprises, d’avoir torpillé les « Accords d’Oslo » ; accords (datant de 1993) issus de discussions menées en secret — parallèlement à celles de la conférence de Madrid de 1991 — entre Israéliens et Palestiniens à Oslo en Norvège, destinés à fixer les premiers compromis d’une réelle paix au Proche-Orient.

Netanyahou, le dynamiteur. Jamais nous n’avions été aussi proches d’une résolution de cette guerre qui débuta en 1947 avec la partition de la Palestine, au lendemain de la seconde guerre mondiale. L’événement était historique et les espoirs suscités énormes.

Pourquoi une telle déclaration du Premier Ministre israélien ?

Fidèle à sa stratégie, consistant à brouiller les pistes et noyer le poisson, tout en n’hésitant pas une seule seconde à pactiser avec les pires extrémistes Juifs, Benjamin Netanyahou rejette ainsi la responsabilité sur le monde arabe.

En somme, il déplace ses pions sur l’échiquier international, change de stratégie et se pose en donneur de leçon. Il dit en substance aux pays arabes : « Vous voulez une solution au problème palestinien (issu d’un vote à l’ONU en 1948), eh bien normalisez vos relations avec Israël. » Un appel à adhérer en masse aux fameux Accords d’Abraham.

Ainsi, le problème ne serait plus Israël, mais les Nations arabes. La majorité des Etats arabes et musulmans attend justement que le peuple palestinien ait le droit de disposer de lui-même, comme le garantissent le droit international et les résolutions votées au Conseil de sécurité de l’ONU. Culpabiliser et prendre en otages les peuples arabes, voilà la nouvelle trouvaille, la nouvelle ruse des sionistes.

L’idéologie sioniste inverse une fois de plus les valeurs morales. Selon le chef du gouvernement israélien, le problème n’est plus Israël mais le Hamas — considéré comme un parti terroriste par Israël et ses alliés —, et les pays arabes. Alors que tout le monde a bien compris depuis longtemps qu’Israël joue la montre, le temps que la cause palestinienne s’éteigne. Quelle erreur ! Pourtant les Juifs connaissent les Musulmans, pour avoir vécu de tout temps côte à côte.

Or, beaucoup de spécialistes considèrent, comme d’ailleurs la grande majorité de la diaspora juive du monde entier, que le temps joue au contraire en faveur des Palestiniens.

Qui a résisté pendant 75 ans, peut encore résister 75 ans !

Touhami – INFOSPLUS