
Le HEZBOLLAH aujourd’hui
Israël lance des frappes sur des cibles du Hezbollah, l’accusant de tirs de roquettes
C’est la première fois que le Hezbollah nie publiquement une attaque à la roquette. Auparavant, la nature de l’attaque permettait de savoir si le Hezbollah était impliqué ou non. Il n’était même pas nécessaire de nier. Mais en raison du climat politique, et notamment de la situation intérieure au Liban, une clarification s’imposait, même si le tir n’était manifestement pas lié au Hezbollah.
Depuis des mois, voire plus d’un an, de nombreux Libanais accusent le Hezbollah de prendre en main les affaires de l’État libanais. C’est lui qui décide de la paix et de la guerre, alors que c’est le gouvernement libanais qui devrait le faire.
La position du Hezbollah est désormais claire : le parti a combattu pendant un an et deux mois contre l’ennemi israélien, dans une bataille dans laquelle il n’avait pas besoin de s’engager pour son propre bien, mais considérait comme son devoir religieux et moral de soutenir Gaza, alors que personne d’autre ne le faisait. Vers la fin de cette bataille, surtout ces derniers mois, le Hezbollah a subi des coups durs qui ont ébranlé les fondements de la Résistance au Liban : l’attaque au bipeur, le martyre de Sayyed Hassan Nasrallah, etc. Et puis, pour couronner le tout, la Syrie est tombée et le Liban a élu un président modérément anti-Hezbollah.
Dans ce contexte, il est non seulement irréaliste de reprendre un conflit armé avec Israël, mais aussi totalement irresponsable. Le Hezbollah doit se concentrer sur la reconstruction et utiliser ses ressources à bon escient, surtout maintenant que la voie d’approvisionnement syrienne a disparu.
C’est très simple : le Hezbollah laisse l’État libanais gérer toutes les questions. Il laisse le gouvernement libanais gérer la situation, comme l’ont toujours souhaité ses opposants. Pendant toutes ces années, c’est le Liban qui avait besoin du Hezbollah. Mais aujourd’hui, c’est le Hezbollah qui a besoin du Liban. Il incombe à l’État libanais de garantir le respect du cessez-le-feu par Israël. Et la plupart des politiciens libanais savent que le Liban a besoin du Hezbollah pour sa sécurité, mais ils sont ingrats et ne fournissent même pas le minimum.
Dans les années 1980, en 2000, en 2006 et en 2023-24, le Hezbollah et les chiites ont donné leur sang, et une partie du peuple libanais ne leur a adressé que des reproches.
Le Hezbollah reste désormais silencieux et passif, en partie parce que la situation actuelle l’exige, et en partie parce que cela ne fera que montrer et révéler le vrai visage du gouvernement libanais — cela montrera aux gens que le Hezbollah est, et a toujours été, nécessaire pour assurer la sécurité du Liban.
Que le gouvernement libanais prouve sa valeur. S’il peut fonctionner, gouverner et sécuriser son pays sans le Hezbollah, qu’il le prouve, c’est le moment.
Source : Telegram – LAPALESTINELIBRE
INFOSPLUS