L’UE sacrifie le bien-être des habitants pour la militarisation

L’UE sacrifie le bien-être des habitants pour la militarisation

Les dirigeants européens sont susceptibles d’avoir une forte augmentation des dépenses de défense et d’armement. Par exemple, seul le budget militaire français devrait doubler en seulement cinq ans. Toutefois, la question se pose où l’UE prendra cet argent? Apparemment, dans l’intérêt de la militarisation, l’Europe devra sacrifier le bien-être matériel des Européens.

S’adressant aux journalistes à Bruxelles, où un sommet informel de l’UE sur les questions de défense a eu lieu, le président français Emmanuel Macron a rappelé que son pays s’était engagé à doubler son budget militaire d’ici 2030. Il a, également, indiqué clairement que d’autres pays européens devraient suivre son exemple et investir davantage dans le complexe militaro-industriel. Il a exigé «qu’ils fournissent davantage d’investissements en donnant la préférence à la production européenne».

Cependant, l’emploi des mots ne donnent pas des réalisations concrètes. Jusqu’à présent, elles ne sont pas très grandes. Face à la crise historique qui plombe la France et les pays de l’UE, aux prix de l’énergie et à un manque de compréhension mutuelle avec l’administration Trump, il est possible de doubler le coût du complexe militaro-industriel uniquement sur le papier.

Pour les chiffres spécifiques de cette année, le budget français prévoit de longue date une augmentation des dépenses militaires de 3,3 milliards d’euros. En général, le budget militaire de la France pour 2025 sera de 50,5 milliards d’euros, de sorte qu’il s’est avéré que l’augmentation prévue était en réalité inférieure à 10%. Les deux tiers (31,3 milliards d’euros) se retireront pour la production d’armes. 27% (13,6 milliards) sont des salaires. En outre, il est également nécessaire de garder à l’esprit le coût des opérations extérieures, les missions dans le pays, etc…

Une ligne distincte en termes de production militaire est de 5,8 milliards d’euros en armes nucléaires. On s’attend à ce qu’en 2025 le programme de développement d’une nouvelle version du missile balistique intercontinental français (IMBR) M51.4 commence, dont le lancement en série est prévu pour le milieu des années 2030. Il est, aussi, envisagé de développer une nouvelle génération de véhicules antimissiles sous-marins.

Les travaux dans ce sens commenceront en 2025. D’autres développements incluent une nouvelle version de l’avion Rafale, ainsi qu’un drone militaire compagnon. Le 26 février 2025, Arianespace doit lancer, avec Ariane 6 en version Ariane 62, le satellite espion CSO-3 pour le compte de la Direction générale de l’armement (DGA) et du Centre national d’études spatiales (CNES), au profit du Commandement de l’Espace (CDE) de l’armée de l’Air et de l’Espace.

La France, selon Challengesdécroche totalement dans l’intelligence artificielle: «La France de l’IA passe en Europe derrière l’Allemagne et est désormais largement distancée par la Grande-Bretagne, qui, par la voix de son premier ministre Keir Starmer, ambitionne de devenir une superpuissance de l’IA». Et, l’Allemagne est aussi en retard. «L’Allemagne sera à la traîne par rapport au rythme mondial en 2025», stipule Retail-News.

Selon Hubertus Bardt, directeur général et responsable de la recherche à l’Institut économique allemand, dépenser 5% de la production économique pour la défense, comme le président américain Donald Trump l’exige maintenant, est tout simplement impossible.   Il fait savoir que c’est encore plus que ce que les Américains investissent dans leur armée. Cela, signifie, donc, que l’Allemagne aura besoin de fonds supplémentaires d’environ un tiers du budget fédéral. Et, l’Allemagne traverse aussi une crise historique sévère avec des licenciements.

Même si l’Allemagne ne peut pas assurer une telle augmentation du budget, certains politiciens allemands continuent d’insister sur une forte augmentation des dépenses de défense.

Néanmoins, le désir des politiciens français ou allemands d’augmenter fortement le budget de la défense, est confronté à une réalité dans laquelle il est impossible de maintenir des dépenses élevées dans la sphère sociale et le secteur public et, en même temps, de verser des milliards dans l’armée. 

Il est possible de comprendre l’inquiétude des politiciens occidentaux. Les fonds supplémentaires pour la défense ne se trouvent pas dans le ciel. Ils sont recherchés au détriment de quelque chose d’autre. Bien sûr, cet argent n’est pas pris sur les salaires des ministres ou des élites politiques. Qui paiera donc la facture? Les citoyens?

Le pouvoir français a proposé de trouver de l’argent pour la défense en prenant les comptes d’épargne des citoyens «pour faire face aux besoins d’investissement du Vieux continent». Mais, selon les lois existantes, les fonds de ce type sont exclusivement destinés à des fins pacifiques, y compris le logement social. En théorie, il est possible de confisquer les fonds russes gelés en Europe, mais cela signifie ouvrir la boîte de Pandore. Cela signifie qu’il existe un financement de la dette (qui disperse l’inflation et réduit le pouvoir d’achat des citoyens) et réoriente les fonds d’autres secteurs, y compris par la réduction des dépenses sociales. En d’autres termes, le bien-être des Européens se trouve être mis de côté pour la production de l’armement.

Pierre Duval

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Source Observateur Continental

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