Pierre Palmade : un accident fou et tragique

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » – Jean de La Fontaine

Conscience, Droit et Morale

Là où le Droit pénal, conçu et élaboré par la raison de l’homme, et la Morale, conscience intrinsèque de l’homme faisant appel à ses capacités à réfléchir, à discerner, à analyser et comprendre selon une faculté innée à distinguer entre le Bien et le Mal, se séparent, c’est le moment où il y a un grave conflit entre les deux.

Une femme enceinte a perdu son enfant de sept mois à la suite d’un accident de voiture provoqué par un cocaïnomane : il s’agit de l’humoriste français bien connu du public : Pierre Palmade. Les circonstances de l’accident, ayant commis d’irréparables dégâts humains restent à établir par la justice, mais on sait déjà l’essentiel de ce drame.

La morale en tant que conscience humaine

Selon toute morale et toute intelligence humaine capables de raisonner et de réfléchir, le bébé à naître est mort parce qu’il était factuellement vivant dans le ventre de sa mère. C’est un fait indéniable. Ce bébé était formé, façonné et avait une âme et jouissait déjà des cinq sens dont est doué tout être humain.

Pour qu’il y ait mort, il faut qu’il y ait eu vie auparavant jusqu’au moment du décès. Sinon, il y aurait une contradiction majeure. On ne peut mourir sans avoir vécu. Il faut donc considérer cette mort comme telle. L’homicide, certes involontaire, ayant entraîné la mort d’un bébé à naître est établi.

Le Droit en tant qu’interprétation par la raison

Selon le droit (interprétations humaines du Bien et du Mal), pour pouvoir considérer que l’enfant a bien été vivant et a ensuite perdu la vie il faut prouver que celui-ci aurait été éveillé à la vie, hors du ventre de sa mère, et mort après. Une contorsion allant de la Terre vers l’Espace, consistant à scinder une vie dans le ventre de la mère et une autre vie vécue l’atmosphère. Rappelons qu’au-delà de 14 semaines de grossesse une IVG (avortement) est interdite en France. Il faut donc rester cohérent.

Des journalistes ont pris fait et cause

Des journalistes se délectent presque avec cela pour tenter d’innocenter le comique. C’est juste répugnant, infecte et à vomir. Ces mêmes journalistes qui avaient commencé à évoquer Pierre Palmade et ses « pauvres acolytes » du show-biz, oubliant qu’il y avait d’autres victimes dans l’accident, dont une mère enceinte et un enfant.

On a le droit de se shooter et de disposer de son corps comme on l’entend, même si nous avons tous la responsabilité de notre propre corps entre nos mains. Chacun fait ce qu’il veut dans les limites de sa liberté.

Mais on n’a pas le droit de mettre la vie d’autrui en danger. C’est là où précisément naît le délit ; un délit pouvant avoir des conséquences tragiques et dramatiques comme celui qu’a vécues cette famille anonyme et innocente qui se déplaçait tranquillement dans sa voiture.

Touhami – INFOSPLUS