
Proche-Orient : un cessez-le-feu qui détonne comme une défaite pour Benjamin Netanyahou et son armée
Proche-Orient – Après le long génocide israélien à Gaza, le cessez-le-feu offre une victoire dévastatrice à la résistance palestinienne et une défaite totale aux Israéliens, qui ont été contraints de faire des concessions sans précédent, laissant le Hamas intact et la bande de Gaza inoccupée.
Après 15 mois d’un génocide brutal et impitoyable qui a coûté la vie à plus de 50 000 Palestiniens, un cessez-le-feu a finalement été conclu à Gaza. L’accord de trêve marque une victoire dévastatrice pour la résistance palestinienne, obtenue au prix d’un coût humain stupéfiant, et une perte politique humiliante pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’État d’occupation.
À moins que Netanyahu ne fasse un geste inattendu, ce qui semble improbable pour diverses raisons – la plupart liées aux exigences de la nouvelle administration du président américain élu Donald Trump – il est clair pour tous les acteurs impliqués à Doha, au Caire, à Istanbul et à Washington que l’accord visant à mettre fin au génocide de Gaza a été finalisé et est désormais en cours.
Des sources proches des négociations révèlent à The Cradle que le retard de l’annonce du 14 janvier est dû à une « dernière tentative » israélienne de manipuler les cartes de retrait. Tel Aviv a cherché à insérer le terme « retrait des zones peuplées », ce qui impliquait le maintien de ses forces dans des « zones ouvertes » à proximité de zones civiles.
Cet effort a été contrecarré par « une pression américaine décisive ». Le 15 janvier, un nouveau retard est survenu en raison de désaccords sur qui annoncerait l’accord : les Qataris, les Américains, les Égyptiens ou une conférence conjointe. « Tout le monde veut choisir l’image de la réussite, mais la balance penche en faveur des Qataris », explique l’une des sources. Au final, le Qatar a annoncé le cessez-le-feu en raison de sa position centrale dans la médiation de l’accord. Quelques heures plus tard, le président américain Joe Biden a également annoncé le cessez-le-feu.
Deux mois plus tôt, le Qatar s’était temporairement retiré de la médiation pour obtenir un mandat américain de la nouvelle administration. Washington, reconnaissant la « relation distinguée » du Qatar avec le Hamas, a mis de côté Le Caire et a repris les négociations à Doha.
Le cessez-le-feu entrera en vigueur dimanche 19 janvier, juste un jour avant l’investiture de Donald Trump. Ce timing est en partie attribué aux efforts américains pour façonner l’image et en partie pour permettre les préparatifs logistiques de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Les principaux détails de l’accord
Le Hamas et Israël ont convenu d’une approche progressive, équilibrant leurs objectifs immédiats et à long terme. L’accord comprend la libération de 1 000 détenus palestiniens, dont 250 prisonniers condamnés à la réclusion à perpétuité, des femmes et des mineurs de moins de 19 ans. Israël a également accepté de se retirer des zones clés de la bande de Gaza, notamment les axes Netzarim et Philadelphie, facilitant le retour des Gazaouis déplacés vers le nord sans conditions préalables.
Un élément important de l’accord a été la libération par le Hamas de 33 ou 34 prisonniers israéliens encore détenus à Gaza, sur un total de 98, représentant un tiers des captifs restants. Notamment, cela a été réalisé sans fournir à Tel-Aviv une divulgation préalable de l’état des otages, qu’ils soient vivants ou décédés.
Pour la première fois, Israël a révélé publiquement le nombre de prisonniers gazaouis : 3 436, dont 529 privés d’assistance juridique – un mélange de combattants et de civils, démystifiant le récit israélien tout au long de la guerre selon lequel des milliers de combattants ont été capturés.
Malgré les tentatives israéliennes de donner la priorité à certains agents du Shin Bet et de l’Unité 8200 dans les premiers échanges de prisonniers, le processus convenu garantit la transparence. Les protocoles de libération des prisonniers, y compris les engagements et la documentation, ont commencé quelques jours avant, informent les sources de The Cradle.
Le retrait respecte les frontières d’avant le 7 octobre 2023, évitant les tentatives israéliennes d’établir des zones tampons et de réaliser un empiètement territorial – une victoire significative pour la résistance palestinienne. Le Hamas a également obtenu des engagements pour la reconstruction, y compris la réhabilitation des hôpitaux, des équipes médicales sur le terrain et une aide humanitaire sans restriction.
Cela comprend la réouverture du passage détruit de Rafah avec l’Égypte, bien que des sources égyptiennes indiquent à The Cradle qu’il sera probablement ouvert en mars, tandis que des travaux sont déjà en cours pour réparer le côté égyptien. Le Qatar parrainera 600 camions d’aide quotidiens, 200 000 tentes et 60 000 caravanes. De plus, Israël doit limiter les opérations aériennes au-dessus de Gaza à 8 à 10 heures par jour afin de faciliter les efforts de recherche et de sauvetage des Palestiniens.
Au cours des six semaines de mise en œuvre, le Hamas va progressivement libérer les prisonniers israéliens – trois à quatre prisonniers par semaine – soit une moyenne de 19 au cours des cinq premières semaines – et les 14 restants environ à la fin de la première phase, en conservant 65 individus comme levier pour les phases suivantes. Les détails de ces phases seront négociés ultérieurement, à condition que les Américains tiennent leur promesse d’empêcher le retour de la guerre.
La première phase de retrait des troupes, qui permettra aux Palestiniens déplacés de retourner au nord, de la rue Al-Rashid al-Bahari à l’ouest, débutera le septième jour du cessez-le-feu. Le 22e jour, Israël se retirera complètement, rétablissant la liberté de mouvement pour tous les Palestiniens.
La pilule amère de Netanyahu.
Source : Telegram Nouvelles de Palestine
INFOSPLUS