Apologie du terrorisme, un délit grave
Apologie : un discours, un écrit visant à défendre, à justifier ou à louer une personne, une doctrine.
Terrorisme : usage de la violence pour atteindre un but politique ; actes de violence tels des attentats, destructions, prise d’otages.
Apologie du terrorisme : il ne s’agit pas de louer le Hamas et de l’encourager à commettre des actes terroristes envers des civils pour parvenir à des objectifs politiques. Mais est-il encore permis de penser que le Hamas est un mouvement armé de résistance qui combat des oppresseurs et des colonisateurs ? Il ne doit s’en prendre qu’à des soldats armés et des cibles militaires et non civiles, selon les règles de la guerre. Autrement, il se déshonorerait. Tout acte terroriste contre des civils doit être évidemment condamné.
Cependant, l’histoire nous enseigne des réalités et des faits concrets et sans appel. En effet, nous savons, parce que c’est dans la logique du comportement humain, que toute oppression, colonisation et injustice, à l’encontre d’une personne, d’un groupe de personnes, ou d’un peuple, génèrent une réaction de défense et de résistance instantanée.
La personne qui opprime et oppresse — et crée donc les conditions d’une riposte — va qualifier de terroriste tout acte violent destiné à se libérer de l’oppresseur. Le but est de discréditer, aux yeux de la communauté internationale, toute forme de résistance, eût-elle été légitime.
Il existe un exemple précis, celui de la guerre au Proche-Orient. Des colons, aidés par une force militaire d’occupation, oppriment et colonisent une population depuis plusieurs décennies (75 ans). Le monde entier en est témoin. Ces occupations barbares et inhumaines sont d’autant plus cyniques qu’elles ont pour but de pousser à bout tout un peuple et espérer ainsi une réaction violente et terroriste.
L’idée est de plonger tout un peuple dans une telle désespérance et le pousser ainsi à se révolter et à commettre des « actes terroristes ». Ces actes seront ensuite condamnés par la communauté internationale. On perdra de vue qu’il existe un peuple qui est occupé et colonisé, et on ne retiendra que les actes terroristes. Si vous dénoncez la logique d’un tel procédé, vous êtes alors mis en examen pour apologie du terrorisme. Un cercle vicieux et sans fin.
Le terrorisme est un fléau mortel qui a des racines, notamment celles de l’injustice. Pour le combattre, il faut s’attaquer aux terreaux qui le nourrissent ; ces terreaux sont politiques. « Apologie du terrorisme » n’est, en soi, qu’un moyen de faire taire l’opinion.
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