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MOYEN-ORIENT : La France prend une posture de juge et partie

MOYEN-ORIENT : La France prend une posture de juge et partie

Moyen-Orient : la voix de la France devient inaudible partout dans le monde

La diplomatie française, par la voix du président Macron et de la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, déconnectée de toute réalité, n’a toujours pas pris la mesure de ce que nous vivons actuellement au Moyen-Orient. Rien ne sera plus comme avant.

Le président français Emmanuel Macron a averti l’Iran de ne pas intervenir aux côtés des Palestiniens, menaçant ainsi le pays d’où est partie la révolution islamique de 1979 (de France : Neauphle-le-Château, faut-il le rappeler) et dont nous subissons encore les transformations aujourd’hui.

Monsieur Emmanuel Macron a parfaitement le droit d’afficher sa position, c’est même son rôle. Toutefois, il eût fallu pour cela qu’il demeurât neutre. Or, notre président a immédiatement, probablement sur une forte pression du CRIF, pris fait et cause pour Israël, et ce dès le 7 octobre 2023. Dans le dossier explosif du Moyen-Orient, il faut s’efforcer de rester plus équilibré dans ses propos. On ne peut être juge et partie.

Moyen-Orient : actuellement, le génocide commis sur ordre de Benjamin Netanyahou (qualifié de criminel de guerre par ses propres citoyens israéliens) est visiblement cautionné par les pouvoirs publics français. Une complicité pour crimes de guerre, voire crimes contre l’Humanité (le blocus sur GAZA dure depuis 17 ans), pourrait être lancé par la justice française qui est suprême et indépendante.

Pourquoi les pays occidentaux auraient le droit de fournir leur aide militaire et diplomatique aux Israéliens, et les Palestiniens n’auraient qu’un droit, celui de se faire pilonner et massacrer (depuis plus de 75 ans) ? C’est cela la justice des Occidentaux ? L’Occident veut-il des Palestiniens qui seraient dociles, aux ordres et obéissants ?

Compte tenu de tout cela, menacer, donner des leçons au monde entier n’est pas la solution. Partout, la voix de la France est discréditée et devient inaudible. Il appartient aux seules chancelleries internationales de régler cette guerre interminable, en proposant des solutions qui soient adaptées, justes et surtout impartiales. Si c’est pour jeter de l’huile sur le feu, mieux vaut s’abstenir d’envenimer la situation.

Le président français assène sans arrêt : « Israël a le droit de se défendre »

Lorsqu’une personne est attaquée, elle a le droit de se défendre, c’est de la légitime défense. Si un pays est attaqué, il a également le droit de se défendre par tout moyen proportionnel à la situation. Nous sommes tous d’accord sur ce principe.

Cependant, Israël a répondu aux attaques militaires du Hamas (du 7 octobre dernier) par des moyens disproportionnés qui ont fait des milliers de victimes — le chiffre de 6 à 10.000 morts n’est pas exagéré —, essentiellement des enfants et des femmes sans défense. Est-ce cela la légitime défense ? On nous dit toujours : Israël a été attaqué, il a le droit de se défendre. Peut-on résumer cette guerre, qui dure depuis plus de 75 ans, par cette formulation simpliste et réductrice ? Bien sûr que non.

Lorsque Israël oppresse, colonise, pratique l’apartheid, spolie, expulse, emprisonne de manière arbitraire, y compris des enfants et des femmes, qu’il concentre dans un camp réduit (GAZA) deux millions d’âmes dans une prison à ciel ouvert, qu’il laisse des colons fanatiques, racistes et fascistes profaner des mosquées et des cimetières musulmans, s’attaquer à de pauvres paysans et bergers tous les jours, qu’il laisse des soldats de Tsahal pénétrer dans le troisième lieu saint de l’islam : la mosquée Al-Aqsa en tirant, en gazant et en agressant des fidèles musulmans en pleine prière, qu’il se déclare « peuple élu » et qu’à ce titre il aurait tous les droits, pensez-vous, ô consciences du monde entier, que tous ces actes odieux ne sont pas des attaques contre le peuple palestiniens dans son entier ? Et pensez-vous également que les Palestiniens, dans ces conditions, n’ont pas le droit de se défendre ?

Crimes de guerre

Lorsqu’une armée tire ou bombarde une cible sachant que des civils se trouvent à l’intérieur, c’est un crime de guerre. S’en prendre à des civils de manière générale, c’est commettre des crimes de guerre.

En ayant lancé entre 6.000 et 10.000 bombes (dont certaines au phosphore blanc interdites par les Conventions internationales) sur le territoire de GAZA, sachant qu’il y a une présence humaine de 6.000 personnes au KM2, comment ne va qualifier cela de crime de guerre ?

D’ailleurs, des centaines de milliers d’Israéliens sont descendus dans la rue en scandant : « Netanyhaou, criminel de guerre ! » Et c’est tout à leur honneur.

La haine n’appelle que la haine, l’injustice conduit à la révolte, les souffrances à la désespérance, et toute agression ne conduit qu’à des représailles

Touhami

Touhami – INFOSPLUS

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