L’attaque terroriste de Rambouillet pose de réelles questions qui sont inquiétantes
L’assaillant de l’attaque terroriste de Rambouillet, survenue le 24 avril 2021 et qui a causé la mort d’une fonctionnaire de police, est un homme qui serait entré illégalement en France en 2009 et qui a fini par être régularisé par les autorités françaises en 2019.
On peut donc penser que cet homme était vraisemblablement venu en France pour tenter de s’y installer, comme beaucoup d’autres, et non pas pour y commettre un attentat terroriste. Car pourquoi aurait-il attendu dix ans pour passer à l’acte ? Autre question posée : pourquoi être passé à l’acte précisément après qu’il a été régularisé ? Tout cela n’est pas cohérent et pour le moins intrigant.
Une constatation s’impose d’emblée : le présumé terroriste n’était pas radicalisé lorsqu’il est arrivé en France en provenance de Tunisie. Il se serait, de toute évidence, radicalisé en France.
Ce qui signifie que des « cellules dormantes » — foyers de propagandes fanatiques radicales — ayant pour mission de recruter de jeunes gens pour les endoctriner, les fanatiser, et en faire de potentiels terroristes, sont très actives et parfaitement organisées sur le territoire français.
Aussi, ramener le problème du terrorisme en France au seul facteur de l’immigration clandestine, ou de l’immigration tout court, est une erreur. Même s’il faut bien entendu trouver des solutions pérennes au problème des « clandestins » qui affluent en France.
Cette attaque terroriste à Rambouillet prouve que le problème se situe bien sur le sol français. Il existerait des organisations capables de radicaliser des esprits simples et d’en faire des terroristes.
De même que les services de police et les services de renseignement font un énorme travail pour déjouer les attentats, les citoyens français de confession musulmane doivent également rester très vigilants. Beaucoup de familles ont connu un ou plusieurs des leurs qui ont malheureusement sombré dans l’enfer du terrorisme sans qu’ils n’aient rien pu voir.
Les Croyants « pratiquants » de longue date ne posent aucun problème. Ils sont intégrés et vivent leur foi religieuse en harmonie avec les lois de le République.
Ce n’est pas toujours le cas des musulmans qui ne pratiquaient pas et qui deviennent soudainement des pratiquants particulièrement zélés. C’est aussi, hélas assez souvent, le cas de personnes converties à l’islam ; celles-ci ont tendance à avoir une pratique très rigoriste et assez littérale.
Les « recruteurs » de « potentiels terroristes » ont un grand savoir-faire dans le domaine de la détection de proies fragiles. Les prêcheurs de haine antimusulmans, par exemple, portent clairement une lourde responsabilité dans la dérive de jeunes gens écœurés et blessés de se voir continuellement pointés du doigt.
Imaginez la rancœur et la frustration d’un jeune issu de l’immigration, surtout lorsqu’il a dû, durant toute sa vie, cravacher plus que d’autres « Européens nantis » pour s’insérer et s’installer dans la société française. Tout cela crée des stigmates et laissent des séquelles à vie.
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