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En Palestine Israël a échoué dans sa politique – INFOSPLUS

La guerre en Palestine ne trouve pas de fin et l’abandon de la solution à deux Etats plonge la région dans des perspectives d’affrontements à échelon mondial

En Palestine, Israël a échoué dans sa politique brutale basée sur la force et non la sagesse

Palestine. Si Israël a réussi une greffe sur le sol palestinien d’une « entité juive » par la force des armes, il n’a pas su se faire accepter dans la sagesse par ses voisins directs. Le conflit du Proche-Orient est une bombe à retardement. Si l’on ne la désamorce pas au plus tôt, elle finira par nous exploser à la figure un jour ou l’autre. Le compte à rebours a débuté.

Tels les conquistadors partis à la conquête de l’Amérique, telles les puissances impérialistes parties à l’assaut des pays  d’Afrique, Israël règne par la force et exige, exactement comme les colonisateurs précédents, que les autochtones soient entièrement désarmés. Et selon cette règle barbare qui impose que le plus fort soit le roi — à ce sujet et en terme de civilisation je ne vois pas où est le progrès apporté par l’Etat d’Israël — Israël exige de ses puissants alliés, les USA en tête, que Libanais et Palestiniens soient désarmés, c’est-à-dire soumis. 

La configuration du Proche-Orient est, ni plus ni moins, celle que nous avons connue en Afrique : au nom d’une politique colonialiste prétendue civilisatrice, des Etats puissamment surarmés ont envahi des peuples par la force, les ont écrasés, pillés de leurs matières premières, asservis et inféodés jusqu’au dernier. En Palestine, au lieu d’un Etat d’Israël démocratique, nous avons hérité d’un « Etat juif » pur et dur. Les citoyens israéliens considérés comme « étrangers » au judaïsme, plus particulièrement les Arabes, sont victimes de ségrégation et d’apartheid. Les Arabes sont même étiquetés, répertoriés et considérés comme de potentiels « poseurs de bombe ». Autrement dit, en Israël, il ne fait pas bon être non-juif. Si je devenais devenir citoyen israélien — ce n’est qu’une supposition — je serais considéré comme un citoyen de seconde zone et fiché comme un potentiel terroriste, du seul fait de mes origines arabes. 

Israël est une théocratie

Il faut avoir le courage de le dénoncer, et n’en déplaise aux intellectuels juifs français favorables par leur mutisme à l’apartheid en Israël, contrairement au christianisme et à l’Islam, deux religions universalistes et ouvertes à quiconque veut y adhérer par la foi, le judaïsme est une religion fermée, hermétique, n’admettant en son sein que des Juifs nés de mère juive. La conversion au judaïsme est un véritable parcours du combattant. Ce qui fait que très peu de non-juifs sont tentés de s’y risquer. De plus, un état se prétendant être une démocratie doit se défaire de la religion et être administré par des personnes neutres par rapport à la religion. En France, nous appelons cela des laïcs. La religion étant reléguée à un stade purement privé. Sinon, il s’agirait d’une théocratie. En ce sens, Israël est une véritable théocratie.    

Le droit d’Israël à une terre en Palestine après les tragédies de la Shoah

Israël a revendiqué, à la suite de l’holocauste (Shoah), un droit sur la Palestine comme étant sa terre biblique promise. Après y avoir implanté un Etat armé, Israël, d’ailleurs loin d’être en sécurité dans la région, reprend les mêmes argumentaires qu’au départ, relayés par des hommes politiques opportunistes et des intellectuels, du monde entier, affiliés à la thèse du grand Israël, à savoir le syllogisme suivant : Les Juifs sont le peuple élu ; la Palestine appartient aux Juifs ; donc les Juifs en tant que peuple élu doivent occuper la Palestine et en faire leur mère patrie.

Le monde entier a pu voir un échantillon de la conception particulière de la civilisation qu’Israël a apporté à ses voisins prétendus « barbares », en bombardant à l’aveugle le Liban – du 12/07/06 au 15/08/06 – et tuant plus de 1100 personnes, dont 90 % sont des civils à majorité des femmes et des enfants, et provoqué un exode forcé de plus d’un million de libanais, sans compter les dizaines de milliers d’étrangers installés au Liban qui ont dû fuir à toute hâte. Vous pouvez imaginer, après cela, femmes et hommes de la planète, ce que peuvent endurer les Palestiniens à longueur de journée !   

Un mur de la honte en Palestine comme seul dessein qui présage de sombres perspectives 

Pourtant, plus de 71 ans après sa création, par l’usage de la force et du terrorisme, les Anglais peuvent en témoigner, l’Etat d’Israël est toujours controversé, voire remis en cause. Pire, Israël n’a toujours pas su se faire admettre et reconnaître, dans les cœurs, par ses proches voisins et bien sûr en Palestine. Bien au contraire : animosité, ressentiments, promiscuité, deviennent récurrents et latents au point de créer des conflits, des dissensions, des attentats kamikazes puis des ripostes sanglantes, des assassinats puis des vengeances, des tueries et des massacres.

L’implantation sur le sol palestinien d’un Etat juif aurait pu, malgré tout, aboutir à une réelle possibilité de vie en bonne intelligence entre Israéliens juifs et Arabes musulmans. Les deux peuples étant culturellement proches. Mais si Israël a réussi une greffe sur le sol palestinien d’une entité juive par la force des armes, il n’a pas su se faire accepter par la sagesse. L’état hébreu en est réduit à se barricader, se terrer dans des bunkers et se construire, comme seul grand dessein, un mur (de la honte) pour se protéger et se couper du monde arabe musulman jugé trop hostile. Triste réalité pour un peuple qui cherchait à fuir l’oppression qu’il connut en Europe et qui se voit pratiquer la même politique d’exclusion, la même politique brutale de rejet, la même ignominie qu’il fuyait de tout son être ; en sommes des victimes devenues à leur tour des bourreaux.  

En Palestine, la greffe n’a pas entièrement pris pour de multiples raisons

Cette greffe n’a pas fonctionné, à mon sens, pour entre autres deux raisons essentielles. La première parce que cette création d’un Etat israélien a été vécue par les Palestiniens comme une traîtrise, une sournoise entreprise. En effet, il y eut plusieurs étapes décisives qui conduisirent à la création d’Israël. Ces étapes peuvent être résumées par les points principaux suivants :

  • L’affaire du capitaine Alfred Dreyfus va passer d’une affaire d’espionnage, fondée il est vrai sur la seule foi d’un dossier secret, à une affaire d’antisémitisme. Cette affaire Dreyfus a un rapport direct avec la Palestine, parce qu’elle accréditera, par son caractère antisémite, le mouvement idéologique sioniste (unité des Juifs de la diaspora en vue de créer un Etat en Palestine), dans son idée qu’il faut à tout prix un état refuge aux juifs de la diaspora ;
  • Naissance du mouvement politique sioniste à la fin du XIXe siècle ;
  • Confiscation et accentuation de l’occupation des terres palestiniennes par des Juifs. Ces derniers s’empressaient d’acheter les terres avec interdiction de les revendre à des Arabes ;
  • Profitant de l’émotion planétaire suscitée par les camps de concentration découverts par les alliés à la fin de la seconde guerre mondiale, les sionistes font adopter à l’ONU, en 1948, la création de l’Etat d’Israël. Un Etat fondé sur le nationalisme juif, l’idéologie politique du sionisme et qui se définit lui-même comme l’Etat du peuple juif héritier de l’Israël biblique. On ne peut être plus clair. A noter que le vote à l’ONU a été loin de faire l’unanimité. Il a même fallu acheter quelques voix de pays opportunistes. 

La seconde raison est plus politique, elle vient du fait que les dirigeants israéliens ont politiquement tenté d’emblée d’étouffer les Arabes, allant jusqu’à leur dénier le droit de disposer d’eux-mêmes. En clair, les israéliens affichaient une  arrogance, une prééminence envers les Palestiniens. Une erreur commise par les Juifs qui, pourtant, connaissent la fierté et la dignité que cultivent et affichent leurs voisins arabes. Et là encore, il y eut naturellement une hostilité manifestée fermement, un rejet catégorique. A qui la faute ? Les Palestiniens n’ont rien demandé à personne ; ils vivaient tranquilles sur la terre de Palestine. 

Affaiblis par une guerre perdue en 1967 (appelée guerre des 6 jours) et un désintérêt, par la suite, de leur cause par les dirigeants des pays arabes, supposés être des frères, les Palestiniens vont sombrer dans les malheurs, les calvaires, la désespérance et les pires humiliations infligés par les dirigeants israéliens (et non pas tous les Juifs). Une véritable descente aux enfers pour ce peuple nullement responsable des crimes qui terrassèrent le peuple juif sur le continent européen. Au contraire, les Palestiniens ne comprennent pas pourquoi ils doivent payer le prix fort, eux qui avaient accueilli et toujours vécu en  bons termes avec les Juifs.

Israël refuse obstinément de restituer les territoires occupés lors de la guerre des six jours

Les territoires occupés lors de la guerre des 6 jours ne seront jamais restitués par Israël comme l’exigent de nombreuses résolutions adoptées à l’ONU. La haine des dirigeants israéliens pour leurs voisins arabes est perceptible, même si ceux-ci peuvent évidemment évoquer une réciprocité, et s’est exprimée lors des attaques militaires menées contre le Liban du 12/07/06 au 14/08/06. Une expédition punitive, non concertée avec les instances internationales, qui viole délibérément le droit international. Les horreurs commises témoignent de la violence, de la barbarie, de la cruauté des bombardements. Leurs auteurs n’inspirent que dégoût, répugnance et écœurement. L’armée israélienne aurait usé d’armes de destruction massive à titre expérimentale, d’envergure et de conception strictement interdites par les conventions internationales. Des scientifiques présents sur le terrain ont en effet constaté des anomalies sur plusieurs corps dues à des substances non identifiées, étranges, et par conséquent ont fait appel aux scientifiques du monde entier pour que la lumière soit faite sur ce qui semble bien être un usage d’armes prohibées par les règles qui régissent la guerre. La cruauté et l’inhumanité n’ont jamais atteint un tel seuil de barbarie en Palestine et tout le Proche-Orient.

Le Hamas considéré comme une organisation terroriste

Il est regrettable qu’Israël, les USA et les Etats européens aient d’office refusé de dialoguer avec le Hamas, sorti gagnant des dernières élections libres en Palestine, sous prétexte que ce mouvement serait une organisation terroriste. On aurait pu nouer d’abord le dialogue et voir ensuite quelles auraient été les intentions du Hamas, plutôt que de le boycotter systématiquement. Cette position provoque parmi les Palestiniens de nombreuses catastrophes humanitaires du fait de suspensions arbitraires répétitives de toute aide financière internationale. Cela se traduit par des montées de violence dans les territoires occupés et au sein des pays arabes voisins.  La démocratie consiste d’abord à reconnaître et respecté le vainqueur sorti des urnes. Cela n’a pas été le cas pour le Hamas. La démocratie doit-elle obéir à des consignes strictes de vote ou permet-elle une totale liberté dans ses choix au moment de voter ? En Europe quand des partis populistes, nationalistes, racistes et extrémistes gagnent des élections, ils sont immédiatement validés.

Pour tout programme et toute perspective d’avenir, Israël mise sur sa force de frappe

Si j’étais un intellectuel (ou homme politique) juif, j’inciterais les dirigeants d’Israël à cesser leur politique d’oppression et à restituer progressivement les territoires occupés en 1967. Le mur d’enfermement des israéliens sur eux-mêmes est une absurdité ; il traduit l’échec sur toute la ligne de la politique militariste de l’Etat hébreu. Ce mur ne devrait pas existé car il démontre les réalités d’un peuple qui apparemment ne trouve le bonheur nulle part. Quand on n’a rien à se reprocher, on n’a pas besoin de se barricader derrière un mur.

J’inciterais également les dirigeants israéliens à tout faire pour aider leurs voisins palestiniens à se doter d’un Etat libre et souverain. En échange d’une telle politique, les Palestiniens doivent reconnaître l’Etat israélien — ce qui est déjà fait pour la grande majorité d’entre eux — et donner des garanties à ce dernier sur un plan sécuritaire. Et puisque la communauté internationale a été à l’origine de la création de l’Etat d’Israël, celle-ci doit être plus présente sur le terrain et favoriser tout accord visant à une cohabitation pacifique entre les deux Etats. Dans ces conditions, en moins d’une décennie la paix s’installerait définitivement. La paix n’est qu’une affaire de bonne volonté dans les deux camps. 

Car aujourd’hui, le monde arabe, et le monde tout court, ne comprend pas pourquoi Israël exige une force internationale constituée de milliers d’hommes déployés pour assurer sa sécurité à la frontière sud avec le Liban, et que les Palestiniens, eux, n’auraient droit à aucune protection. Les responsables politiques palestiniens sont en droit d’exiger une force internationale d’interposition. Autrement, cette politique injuste du deux poids deux mesures finira, tôt ou tard, par précipiter la région, puis le monde entier dans un conflit généralisé.

Les Juifs attachés à leur religion laissent toujours une place libre à la table où ils prennent leur repas, dans le cas où un voyageur, ou un inconnu, viendrait à l’improviste. C’est cela la vraie religion, c’est cela que je retiens du judaïsme, une religion sœur et proche de l’islam. 

Points cruciaux qui semblent à ce jour insolubles 

  • Statut de Jérusalem
  • Retour des réfugiés Palestiniens
  • Restitution des territoires occupés en 1967
  • Colonies juives 
  • Solution de deux Etats, côte à côte, libres et souverains.

Un retour aux frontières d’avant la guerre de 1967 serait une avancée majeure dans la résolution de cette interminable guerre. 

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