Grace Kelly, actrice vedette du cinéma américain, vécut une vie digne d’un scénario qui aurait pu être celui d’un film sorti d’Hollywood
Mariage de Grace Kelly
Le 18 avril 1956 eut lieu le « mariage du siècle » entre un Prince et une actrice de cinéma hollywoodienne : Grace Kelly. La guerre d’Algérie fait rage. La IVe République française vacille et finira par s’écrouler définitivement, comme si l’Histoire scellait déjà le dénouement d’une guerre d’Algérie que la France refusait d’appeler « guerre », se voilant la face et défiant le reste du monde.
C’est en 1955, alors qu’elle est l’Invitée d’honneur au festival de Cannes, que Grace Kelly, au cours d’une séance photo, rencontrera le Prince Rainier. Elle tombera immédiatement sous le charme de cet homme dont elle confiera à un proche : « Charmant, il est charmant. »
Elle meurt le 14 septembre 1982, âgée de 52 ans, au volant de sa voiture, entre Nice et Monaco — sur l’une des routes ayant servi de lieu de tournage au film La Main au collet —, suite à un accident cardio-vasculaire, selon les rapports définitifs. Sa fille Stéphanie, qui était dans la voiture, sera grièvement blessée et probablement marquée pour le restant de sa vie.
De Gaulle et l’indépendance de la France
D’une part, il y avait le bras de fer entre de Gaulle et le Prince Rainier. Le général de Gaulle considérait, injustement, que la venue de l’actrice hollywoodienne à Monaco était une idée des Américains et qu’elle n’était donc qu’une « tête de pont avancée » voulue par les services de la CIA.
On sait les démêlés et les désaccords entre de Gaulle et Eisenhower (Roosevelt et Truman auparavant) en ce qui concerne notamment l’indépendance de la France ; dans ces conditions, il apparaît clair que de Gaulle faisait une fixation exagérée sur la principauté de Monaco, alors que le problème fondamental concernait plus la politique en matière de fiscalité ; une fiscalité à l’origine d’un rocher devenu un véritable paradis fiscal.
D’autre part, la Princesse Grace de Monaco, actrice fétiche du réalisateur américain Alfred Hitchcock, était tentée de tourner à nouveau pour le cinéma. Elle accepta d’abord un rôle aux côtés de l’acteur Sean Connery. Puis, sur insistance des Monégasques qui craignaient de la voir s’éloigner de la principauté, elle se rétracta et décida de se consacrer à sa famille et à son rôle de princesse.
Je retiens, pour ma part, les positions humaines de cette princesse monégasque d’adoption, en faveur des combats conduits par le peuple algérien pour le respect de leur dignité et de leur liberté. Des positions qui étaient, pour l’époque, très courageuses. Grace Kelly avait un côté humaniste indéniable.
INFOSPLUS