Karim Benzéma sommé par le ministre Darmanin de se justifier

Karim Benzema mis dans l’obligation de se justifier sur l’affaire d’ARRAS

Fausse affaire Karim Benzéma. Lors de sa dernière intervention télévisée du 12 octobre 2023, le président Emmanuel Macron a insisté sur un point fondamental en s’adressant aux citoyens français par ces mots : « Restons unis ».

Ce qui est son rôle, ni plus ni moins ; il est le garant de l’Unité nationale comme le lui confère la Constitution de la République française.

Or, sur la chaine française d’information en continu « BFMTV », chaine non neutre comme chacun le voit (mais c’est un autre débat), le ministre de l’Intérieur  — qui met toute son énergie à interdire tout soutien au peuple palestinien depuis le début de la crise — a, ce jeudi 19 octobre 2023, sommé Karim Benzéma de twitter sur l’assassinat du professeur d’ARRAS, un acte cruel et inqualifiable que nous condamnons tous avec force et détermination, cette question ne se posant même pas.

Cette incroyable prise de position sur Karim Benzéma appelle d’emblée à deux observations :

Premièrement : comment se fait-il qu’un ministre de l’Intérieur s’en prenne publiquement à un citoyen français directement (Karim Benzéma), en portant de graves accusations contre lui, et le mette dans l’obligation de se justifier par rapport à un assassinat dont il n’est, a priori, en rien concerné ?

M. Darmanin serait-il ministre et juge en même temps ? A-t-il des preuves contre Karim Benzema quand il affirme que celui-ci fait partie de la mouvance des frères musulmans ? Si oui, qu’il les produise.

Deuxièmement : Pourquoi le ministre Darmanin ne demande pas à M. Didier Deschamps, et toute l’équipe nationale des Bleus, de twitter également, et dans la foulée, exiger de tous les citoyens français qu’ils fassent de même ?

Lorsqu’un juif (converti) de Corse, M. David Antonelli, appelle en direct à la télévision à « massacrer » tout un peuple (femmes, enfants, bébés), le ministre de l’Intérieur regarde ailleurs et n’entend pas.

Ce deux poids deux mesures devient insupportable et divise les citoyens Français.  

Nous vivons actuellement dans un pays où, manifestement, le pouvoir en place joue un jeu extrêmement dangereux, celui de monter les Français les uns contre les autres.         

Dresser la société entière contre les citoyens de confession musulmane parce que ceux-ci, légitimement, soutiennent leurs frères Palestiniens, actuellement massacrés par le régime sioniste et extrémiste d’Israël, pourrait avoir de graves conséquences.

Les musulmans sont livrés à la vindicte populaire et désignés comme les responsables d’un conflit que les pro-israéliens importent en France, via tous les médias français. Il suffit de lire la presse, d’écouter la radio, de regarder les chaines d’information en continu pour voir qui, effectivement, importe cette guerre dans le pays. Les demandes de manifestation propalestiniennes sont systématiquement interdites.

C’est à celui ou celle qui mettra la barre du racisme et de l’islamophobie le plus haut

En tant que citoyen français, de confession musulmane, je souhaiterais, comme la majorité de mes concitoyens, que le Président français s’emploie à la recherche d’une solution de paix globale au Proche-Orient dans l’esprit des Résolutions adoptées au Conseil de sécurité — condamnant Israël —, et de faire cesser tous ces massacres de civils d’où qu’ils viennent.

Nous vivons dans un pays où des élus de la République, Mme Valérie Boyer et Mme Nadine Morano (pour ne citer que ces deux personnes) soutiennent un régime criminel qui est en train de commettre un génocide, en Palestine occupée, à la face du monde, et un clown politique islamophobe (Éric Zemmour), accompagné d’une dangereuse extrémiste affiliée à l’idéologie nazie (Marion Le Pen), affirment, sur des plateaux télés militants, que Karim Benzéma souhaite instaurer la charia en France.

C’est, désormais, à celui ou celle qui surenchérira le plus dans le racisme et l’incitation à la haine. La France part à la dérive et si rien n’est fait, cela pourrait entraîner le pays dans de graves révoltes.

Éric Cantonna, que j’apprécie beaucoup, soutient la Palestine, c’est normal, parce qu’il est Blanc. Karim Benzéma soutient la Palestine aussi, mais là ce n’est pas normal, parce qu’il est arabe et musulman. En France, le délit d’opinion est devenu légal contre les musulmans.

Aujourd’hui, en France, jeûner pendant le mois de ramadan et accomplir les cinq prières journalières fait de vous un terroriste. C’est cela la réalité française.

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