La crise sanitaire actuelle est inédite par son ampleur et son aspect imprévisible

Donner des leçons sur la crise sanitaire actuelle est irresponsable et cela discréditerait toutes celles et tous ceux qui s’aventureraient sur ces terrains glissants

Une crise sanitaire imprévisible et galopante

Je m’abstiendrai de donner des leçons sur la crise sanitaire actuelle ; une pandémie aux conséquences humaines, sociales et économiques considérables. Il serait facile de critiquer le pouvoir exécutif actuel qui réagit et ajuste, tant bien que mal, sa politique au fur et à mesure de l’évolution de ce coronavirus Covid-19 imprévisible par ses multiples mutations.  

On entend ici et là, à droite comme à gauche, des responsables politiques qui n’hésitent pas à attaquer la gestion par le gouvernement de cette pandémie. Soyons lucides, responsables, et posons-nous cette simple question : qu’auraient fait toutes ces personnes si elles étaient à la place du gouvernement ? Auraient-elles fait mieux ou pire ?

Pourtant d’autres perspectives étaient envisageables

Sur un plan purement économique, la France a, grâce aux décisions du ministre de l’économie M. Bruno Lemaire, parfaitement répondu aux besoins et aux attentes des acteurs économiques du pays. On ne peut, de ce côté, faire de reproche. Cette crise sanitaire a été plutôt maîtrisée. Mais à quel prix ? L’avenir nous le dira.

Pourtant, en tant que citoyen, j’ai un comme un dilemme. En effet, devant ces milliards proposés aux entreprises et à leurs salariés mis au chômage pour cause de confinement, je me dis que l’on aurait peut-être pu laisser beaucoup de secteurs ouverts et utiliser l’argent à d’autres fins. Notamment celui de la prévention.

Il eût été, selon moi, plus judicieux de tester la population partout, de manière systématique, et de faire appel à des centres d’accueil spécialement aménagés, des hôtels, pour y accueillir les personnes testées positives afin de les isoler. Ces opérations auraient pu être mises en place avec l’aide de tous les agents et acteurs territoriaux. 

Les milliards utilisés jusqu’à présent n’ont servi qu’à payer des salariés mis au chômage et à indemniser des pertes d’exploitation — le principe est louable et respectable, je ne le conteste pas — alors qu’en investissant dans le « tester, tracer » et réellement isoler les personnes contaminées par le virus, les commerces et entreprises seraient restés ouverts et la population mieux protégée.

En résumé, et je pense que vous m’avez bien compris, je pose cette question, sans remettre en cause la position protectrice du pouvoir exécutif : ne pouvait-on pas mieux utiliser les milliards débloqués face à cette crise sanitaire inédite ? 

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