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Un siècle de somnolence : les Français ont été endormis par leurs dirigeants politiques
L’héritage de Louis XIV : une société anesthésiée
Le règne de Louis XIV, surnommé le Roi Soleil, a établi des fondations durables pour une machine étatique qui privilégiait la centralisation du pouvoir et la soumission des masses. À travers ses politiques, il a intensifié les mécanismes destinés à engourdir l’esprit critique des Français, dictant ainsi une culture d’acceptation et de conformisme. Cet héritage, loin de s’éteindre avec la mort de Louis XIV, a perduré sous les gouvernements successifs, utilisant des techniques de diversion pour occulter les véritables enjeux politiques et sociaux.
Un aspect clé de cette stratégie consistait à manipuler l’opinion publique en contrôlant étroitement l’accès à l’information. Louis XIV et ses successeurs ont compris que la diffusion d’une narrative unique, soigneusement construite, permettait de réduire le dissentiment et de renforcer l’autorité étatique. À cet égard, les spectacles, les arts et même la religion ont été mobilisés pour créer un environnement où les préoccupations des citoyens étaient étouffées. L’éducation, sous de strictes réglementations, servait également d’outil pour encourager la soumission à un récit glorifiant le pouvoir monarchique.
Ce modèle de gouvernance a encouragé la déresponsabilisation des citoyens, devenant des sujets passifs plutôt que des participants actifs. La peur de la répression, combinée à la promesse d’un ordre et d’une prospérité présumée, a engendré une culture de la passivité. En dissimulant les véritables enjeux sociopolitiques derrière un vernis de grandeur et de stabilité, ces gouvernements ont réussi à maintenir un statu quo confortable qui éloignait les Français de toute remise en question. Cette anesthésie sociale a créé un terrain fertile pour des gouvernements ultérieurs, imitant la même tactique de déviation afin de conserver un contrôle sur une population souvent résignée à son sort.
Diviser pour mieux régner : le rôle du voile et de l’islam dans la dissimulation
Depuis plusieurs années, le débat entourant le voile et la pratique de l’islam en France a mobilisé l’attention des médias et des décideurs politiques. Cette focalisation sur des symboles identitaires a souvent servi d’écran de fumée, détournant le regard de sujets plus fondamentaux tels que les inégalités sociales et les difficultés économiques rencontrées par de nombreux Français. En créant une atmosphère de division autour de questions religieuses, les dirigeants ont habilement détourné l’attention du public des véritables enjeux qui menacent la cohésion sociale et le bien-être collectif.
Cette stratégie de « diviser pour mieux régner » a conduit à des polémiques qui exacerbent les tensions entre différentes communautés. Le discours politique autour du voile, par exemple, a souvent été instrumentalisé pour renforcer des stéréotypes négatifs à l’encontre des musulmans, alimentant ainsi les préjugés et contribuant à la stigmatisation de cette population. Dans un contexte où les inégalités économiques se creusent, il devient plus facile pour les responsables politiques de désigner un bouc émissaire, détournant ainsi la colère populaire vers des problèmes superficiels plutôt que de s’attaquer à l’absence de solutions efficaces pour améliorer les conditions de vie de certains citoyens.
Les conséquences de cette dynamique sont nombreuses. Les tensions communautaires risquent d’augmenter, fragilisant davantage le tissu social. Par ailleurs, la véritable misère économique et sociale, qui affecte de nombreuses régions et classes sociales en France, demeure largement ignorée. En mettant l’accent sur des débats identitaires au lieu de s’attaquer aux causes profondes des inégalités, les gouvernements successifs risquent de provoquer un malaise croissant au sein de la société française, où l’unité et la solidarité sont mises à l’épreuve par des discours polarisants.
Les dérives du consumérisme et l’enrichissement des multinationales
Au cours des dernières décennies, la France a été le témoin d’une évolution notable vers un consumérisme exacerbé, façonné par des stratagèmes élaborés par les élites et les multinationales. Cette tendance a non seulement modifié les habitudes de consommation, mais elle a également engendré des conséquences sociales et économiques significatives. L’obsession pour l’acquisition de biens matériels a pris une place centrale dans la vie des Français, facilitant un accès rapide aux crédits à la consommation. Les citoyens, séduits par les promesses d’un mode de vie plus confortable, se sont souvent retrouvés piégés dans un cycle d’endettement qui compromet leur stabilité financière.
L’augmentation des crédits à la consommation a eu pour effet de normaliser le surendettement, favorisant ainsi une culture de la consommation rapide sans réflexion sur les répercussions à long terme. Les consommateurs, encouragés à poursuivre leur quête de biens superflus, ignorent souvent les véritables coûts sociaux de cette frénésie. Parallèlement, cela permet à des multinationales de profiter d’une demande croissante sans se soucier des conséquences écologiques ou sociales. En effet, ces entreprises, par leur taille et leur influence, parviennent à façonner les politiques économiques en leur faveur, réduisant ainsi la marge de manœuvre des décideurs politiques nationaux.
Cette dynamique consumériste a non seulement conduit à un affaiblissement progressif des acquis sociaux, mais elle a également altéré la manière dont la démocratie se manifeste en France. En rendant les citoyens plus passifs, ces transformations mettent en péril leur engagement civique et leur capacité à remettre en question le système en place. Les multinationales, par leur emprise croissante sur l’économie, nuisent à la diversité économique et affaiblissent les voix locales. De cette manière, le consumérisme devient à la fois un instrument d’asservissement et un obstacle au véritable progrès social.
L’Europe et les lobbies : la responsabilité des élites
Au cours des dernières décennies, les élites politiques françaises ont souvent été perçues comme des acteurs soumis aux intérêts des lobbies internationaux et aux exigences de l’Union européenne. Cette dynamique a eu des conséquences profondes sur le cadre législatif et sur la vie quotidienne des citoyens. Les décisions prises par les dirigeants semblent parfois déconnectées des préoccupations réelles de la population, ce qui a entraîné un désengagement croissant des citoyens vis-à-vis de la politique.
Les lobbies, qu’ils soient liés à des intérêts économiques, environnementaux ou socio-culturels, ont exercé une influence considérable sur les législateurs. Les lois liberticides, qui remettent en question les droits et libertés des individus, en sont des exemples frappants. Souvent justifiées par des impératifs de sécurité, de croissance ou de concurrence internationale, elles sont adoptées sans concertation suffisante avec les citoyens, donnant l’impression d’une gouvernance opaque. Ce phénomène suscite des interrogations quant à la transparence du processus décisionnel et à l’implication des élus dans la défense des intérêts des citoyens.
Un examen attentif de certains cas de lois controversées révèle la réticence des classes dirigeantes à s’opposer aux pressions des lobbies. Des réglementations qui affectent la vie privée des individus ou qui restreignent la liberté d’expression sont souvent votées dans le silence des urnes et sans véritable débat public. Ce fait met en exergue l’importance de la vigilance citoyenne. Les citoyens doivent s’engager activement dans le processus démocratique pour s’assurer que leurs voix soient entendues et que leurs préoccupations soient prises en compte. La participation à des éléctions, la mobilisation sociale et le débat public sont autant de moyens de résister à l’influence croissante des lobbies et de revendiquer un avenir plus transparent et démocratique.
Tous ces processus politiques fourbes et hypocrites ont conduit le pays vers une véritable faillite sociale, politique et économique. Cette stratégie d’une dissimulation élaborée a créé des colères, de l’animosité, de l’agressivité et des ressentiments envers la classe politique. La colère ne peut conduire qu’au pire. Alors, ont émergé dans le pays des courants de pensée radicaux, dont le Rassemblement National et Reconquête, deux partis fondés sur le racisme, le rejet et l’exclusion de l’autre, notamment les Françaises et Français de confession musulmane. Pour la population française, le réveil sera très brutal.
Si les citoyennes et les citoyens français pensent que la solution à leurs problèmes passe par des partis politiques radicaux, ils font fausse route. L’extrême-droite française, hormis de collaborer avec l’ennemi, d’inciter à la délation et la traîtrise, n’a jamais rien apporter à la France. Ces partis extrémistes ne feraient que précipiter la descente aux enfers du pays.
INFOSPLUS – Touhami