AstraZeneca : il fallait marquer une pause pour lever le doute

Fallait-il marquer une pause sur le cours de la vaccination AstraZeneca ?

Le vaccin AstraZeneca suscite des doutes auprès de la population

Le moins que l’on puisse dire est que le vaccin AstraZeneca n’inspire pas une grande confiance parmi les Français. Il faut rappeler que celui-ci a fait, — avant même son lancement en France — l’objet de critiques par le Président Emmanuel Macron lui-même.

Emmanuel Macron sur le vaccin AstraZeneca : « Aujourd’hui, on pense que le vaccin est quasi inefficace pour les plus de 65 ans », avait-il déclaré avant même l’avis de l’Agence européenne du médicament, le 29 janvier 2021. Quelle imprudence !

On peut toujours dire qu’on en fait trop au sujet du principe de précaution. Il n’empêche que si nous avions été plus attentifs et plus prudents, sans doute aurions-nous évité la mort de 15.000 personnes âgées durant la canicule de 2003, et le scandale du sang contaminé (sous le gouvernement de Laurent Fabius). C’est le point de départ du trouillomètre actuel.

Lorsqu’il subsiste des doutes sur un vaccin parmi la population, il me semble utile de suspendre ce vaccin le temps de lever toute ambiguïté. C’est ce qui a été fait. On ne peut rien reprocher au Président de ce côté.

L’Allemagne a également suspendu AstraZeneca avant la France et sans prévenir. C’est ce qui a sans doute précipité la décision du Chef de l’Etat français. Un coup dur pour l’Union Européenne dont le cœur est le couple franco-allemand. Cette crise laissera des traces.

La France aurait pu ne pas suspendre AstraZeneca. C’était une possibilité. Mais peut-on reprocher à un Président de jouer la prudence dans un pays où il serait directement envoyé au bûcher si des effets secondaires graves ou mortels venaient à apparaître ?

Il est toujours très facile de donner des leçons, ou de critiquer, quand on n’exerce pas soi-même des responsabilités aussi lourdes.

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